Novak Djokovic a remis ça. Déjà vainqueur de Carlos Alcaraz, en finale des JO de Paris 2024 cet été, le Serbe a de nouveau pris le dessus sur l’Espagnol, en quatre sets (4-6, 6-4, 6-3, 6-4) ce mardi lors de la huitième confrontation entre les deux hommes (Djokovic mène désormais 5-3) après 3h30 de haute lutte dans l’affiche des quarts de finale de cet Open d’Australie.
L’ancien numéro 1 mondial aujourd’hui 7eme au classement (il est déjà assuré de grimper d’un rang au prochain classement et retrouvera le Top 5 en cas de nouveau sacre à Melbourne) rejoint ainsi Alexander Zverev pour une cinquantième demi-finale en Grand Chelem et la douzième dans le tournoi pour le décuple vainqueur, stoppé à ce stade de la compétition par Jannik Sinner la saison dernière. Dans ce premier affrontement aussi tôt dans un tournoi pour les deux hommes – c’était par ailleurs la première fois depuis dix-huit ans que Djokovic rencontrait un adversaire mieux classé que lui avant les demi-finales – le Serbe a d’abord tremblé, alors que, paradoxalement, il avait pris d’entrée le service d’Alcaraz.
Djokovic diminué puis métamorphosé
L’Espagnol a en effet très vite recollé avant de profiter notamment d’une douleur à l’adducteur gauche de Djokovic, sorti du court pour se faire soigner et qui semblait alors très diminué (il a longtemps multiplié les fautes directes en coup droit), pour remporter cette première manche qu’il avait pourtant mal entamée. Ce sera la seule remportée dans cette partie par le numéro 3 mondial, plutôt décevant dans l’ensemble.
Une fois que les soins prodigués par le kiné du tournoi au numéro 7 mondial ont vraisemblablement fait effet, l’homme aux vingt-quatre sacres en Grand Chelem est redevenu le « GOAT ». Très agressif au retour, en particulier sur les deuxièmes balles de l’Espagnol, le « Djoker », monté en puissance au fil des jeux au même titre qu’il a progressivement retrouvé de la puissance et de l’aisance dans les courses vers l’avant, a fait peser une pression permanente sur le vainqueur de Roland-Garros et Wimbledon de la saison dernière, qui a eu beaucoup de mal à y résister.
Alcaraz sans solution
Revenu à une manche partout après avoir de nouveau pris d’entrée le service du protégé de Juan Carlos Ferrero, passé devant à l’issue d’une balle de set d’anthologie, Djokovic, totalement métamorphosé par rapport à son entame de match, ne pouvait plus s’arrêter là. Surtout face à un « Carlitos » à court de solutions et au bord des crampes. Un nouveau break d’entrée a permis au champion désormais entraîné par Andy Murray, autre champion, de prendre tout de suite les devants dans la quatrième manche.
De nouveau aux commandes, le Serbe l’est resté jusqu’au bout en dépit des occasions et des efforts d’Alcaraz pour rester en vie. L’Espagnol, dos au mur et proche de la rupture, a bien trouvé la force pour obliger son bourreau à servir une dernière fois. L’expérience du « GOAT » a fait le reste. A 37 ans, Djokovic reste un monstre, qu’on se le dise. Jannik Sinner, venu à Melbourne pour conserver son trophée et qui pourrait retrouver le maître des lieux en finale, est prévenu.