Laure Manaudou le reconnaît sans peine: sa carrière a basculé le jour où elle a décidé de quitter Philippe Lucas, l’entraîneur qui avait fait d’elle la meilleure nageuse de la planète, avec à la clé le titre olympique sur 400m à Athènes en 2004 et trois titres de championne du monde en 2005 et 2007. Mais dans la foulée des Mondiaux de Melbourne qui l’avaient vue faire le doublé sur 200 et 400m, la native de Villeurbanne décida donc de s’en aller pour suivre Luca Marin, nageur italien dont elle était follement éprise.
Un départ aux allures de fugue comme elle le raconte dans le documentaire « Laure ! Laure ! Laure ! » diffusé ce dimanche soir sur Canal+. « Je suis partie sans lui dire. J’avais peur qu’il me rattrape », a-t-elle confié, expliquant par ailleurs que sa fuite avait également été motivée par une certaine lassitude face aux cadences infernales imprimées par Philippe Lucas.
« On s’embrouille et je lui casse le doigt »
« Je n’avais plus envie de m’entraîner avec Philippe, je n’avais plus envie d’encaisser les 16 kilomètres par jour, et l’amour guidait mes choix à ce moment-là », a-t-elle expliqué, ajoutant: « Je n’en ai fait qu’à ma tête et Philippe m’en a voulu. »
De son côté, Philippe Lucas s’est également souvenu des conditions de cette séparation, intervenue dans la foulée de l’enregistrement de l’émission Vivement dimanche, présentée par Michel Drucker. « Il y avait l’Italien, Lucas Marin, et son garde du corps. L’Italien sort dehors, on s’embrouille et je lui casse le doigt », a-t-il raconté. Mais alors que la police municipale est appelée pour régler le litige, Laure Manaudou disparaît. « Elle est partie dans la nuit », s’est-il souvenu avec amertume.