Vous avez peut-être vu passer cette action folle en NFL. Une passe de plus de 60 yards envoyée par le quarterback Jayden Daniels, et captée par l’un de ses receveurs, pour offrir la victoire à Washington contre Chicago (18-15) à la dernière seconde. Eh bien figurez-vous que ce dénouement quasi miraculeux, qui n’arrive qu’une ou deux fois par saison en NFL, pourrait avoir influencé la prochaine élection présidentielle américaine.
Les Américains sont capables de trouver des statistiques pour tout et n’importe quoi. Et ils ont réussi à trouver une corrélation entre le résultat du dernier match à domicile de l’équipe de Washington avant une élection présidentielle, et le résultat de l’élection en question. C‘est ce qui est appelé « la Redskins Rule »: quand Washington gagne, le parti en place conserve la présidence ; quand Washington perd, la Maison Blanche change de couleur, passant des démocrates aux républicains, ou l’inverse.
Bon signe pour Kamala Harris?
Les Redskins ont rejoint la capitale fédérale américaine en 1937, en provenance de Boston. Entre 1940 et 2000, tous les quatre ans, la Redskins Rule s’est vérifiée à chaque fois, soit plus de 15 fois de suite. Mais c’est justement à partir de 2000 que tout s’est un peu déréglé, avec l’aspect compliqué du système électoral américain (le gagnant du vote populaire n’est pas toujours le gagnant de l’élection).
Depuis 2012, et la réélection de Barack Obama malgré la défaite des Redskins quelques jours plus tôt contre les Carolina Panthers, la Redskins Rule reste sur trois échecs. On peut aussi rappeler que l’équipe de Washington a changé de nom (le terme Redskins était jugé offensant), pour devenir les Commanders.
Pour résumer, si la Redskins Rule devait s’appliquer sur cette élection, la victoire de la franchise de Washington serait plutôt bon signe pour les démocrates, et entraînerait une victoire de Kamala Harris sur Donald Trump. Si on se fie à ce match des Commanders face aux Bears, cela devrait se jouer à rien du tout…