Sept mois après ses deux contrôles positifs au clostébol, Jannik Sinner n’est pas encore tiré d’affaire. S’il a d’abord été innocenté en août dernier par un tribunal indépendant, le joueur de tennis a ensuite vu l’Agence mondiale antidopage (AMA) contester la décision et saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour demander une suspension d’un à deux ans pour l’actuel numéro 1 mondial. Le cas du joueur qui continue à exercer dans l’attente de l’évolution de la situation, fait débat.
Et les avis sont divisés à son sujet. Invité à réagir lundi sur la chaîne L’Équipe, Matthieu Dossevi a apporté son plein soutien au Transalpin. L’ancien footballeur passé notamment par Toulouse, a clairement dit les choses : « Personnellement je n’ai pas de doute. Cette polémique autour de lui m’énerve un peu parce que ce qui a été retrouvé, c’est tellement infime. Tout le monde était d’accord sur le fait que ça n’engendrait aucun bénéfice sur sa performance. Des chercheurs ont estimé qu’à partir de telle dose dans le sang, ça n’engendre pas d’optimisation de performance. »
Dossevi déplore le traitement médiatique
Pour le consultant, il n’y a donc pas lieu de chercher des noises à Jannik Sinner. « Si à la limite, ça avait été au-dessus de cette valeur, je pourrais comprendre, on devrait chercher. Mais là, le mec a tous les mauvais côtés. C’est à dire qu’il n’a quasiment rien et en plus il doit se justifier et il a l’étiquette du mec qui est dopé. Si au moins c’était passé au-dessus de cette valeur, il y aurait un doute. Mais là il n’y a rien. » Pour Matthieu Dossevi, le problème touche aussi au traitement de l’information. « Ça ne doit même pas sortir médiatiquement. Il y a un problème. Ça sort alors qu’il n’a rien le mec. Tout le monde était d’accord. »
Jannik Sinner doit désormais attendre que le Tribunal arbitral du sport examine son dossier et rende ses conclusions. Il lui faudra pour cela se montrer patient car un délai de trois à quatre mois est généralement nécessaire à l’instance pour mener à bien ce genre de procédure.