Comme attendu, le Tour de Lombardie s’est résumé à un nouveau récital de Tadej Pogcar, samedi. Comme quinze jours auparavant lors des Championnats du monde et comme le week-end précédent sur le Tour d’Emilie-Romagne, le Slovène a écrasé la course, l’emportant avec plus de trois minutes d’avance sur Remco Evenepoel au terme d’une chevauchée en solitaire de plus de cinquante kilomètres.
L’insolente démonstration de force de Tadej Pogacar a une fois encore suscité de vives réactions et n’a fait que renforcer les doutes des plus sceptiques. Pour nombre d’entre eux, la domination du champion du monde ne peut s’expliquer que par le dopage, physiologique ou mécanique. Et certains n’ont pas hésité pour étayer leur scepticisme, à rappeler le passé sulfureux des dirigeants de la Team UAE-Emirates, Mauro Gianetti et en tête.
L’entourage de Tadej Pogacar est déjà tombé pour dopage
Patron de le l’équipe Emirates, Mauro Gianetti a pourtant failli perdre la vie à cause du dopage à l’automne 1998, passant trois jours dans le coma, entre la vie et la mort, après avoir consommé du PFC, un produit expérimental s’apparentant à de l’EPO, et fait un malaise sur le Tour de Lombardie. Mais le Suisse était également à la tête de la formation Saunier-Duval lorsque Ricardo Ricco fut pris par la patrouille sur le Tour de France 2008, contrôlé positif à l’EPO. De quoi faire dire à Christian Prudhomme que l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège n’était pas un « parangon de vertu ».
Le CV de Matxin Fernandez, l’autre grand patron de la Team Emirates, est à peine moins lourd. L’Espagnol, après avoir fait ses classes dans le cyclisme amateur puis officié à la Mapei, a en effet travaillé aux côtés de Mauro Gianetti à la tête de la formation Saunier-Duval. Il était également à la tête de l’équipe Geox lorsque Juan José Cobo remporta le Tour d’Espagne en 2011 avant d’être lui aussi convaincu de dopage.