Clap de fin pour Mark Padun. Selon le site ProCyclingStats, le coureur ukrainien a tiré sa révérence à seulement 28 ans, en toute discrétion. Et c’est comme si il emmenait son secret avec lui.
Mark Padun restera l’homme d’une seule course, d’un seul week-end même, où il est pratiquement passé du statut d’inconnu à celui de meilleur grimpeur du monde. On parle de ce Dauphiné 2021 où il remportera les deux dernières étapes de montagne, en solitaire, à la surprise générale. Vainqueur le samedi à La Plagne, il remet ça le lendemain en s’imposant à La Plagne après une échappée de 142 kilomètres, en s’imposant avec 1’30 d’avance sur un certain Jonas Vingegaard. Trop beau pour être vrai ?
« C’est une honte absolue. Comment vais-je aller démarcher des sponsors en leur disant qu’il n’y a plus de dopage quand on voit cela ? C’est grossier » avait pesté un dirigeant d’équipe dans Le Parisien. A l’époque, Padun n’était le seul dans le viseur. « L’équipe Bahrain est de plus en plus sulfureuse. Déjà, son Giro était déprimant avec l’Italien Damiano Caruso (2e du classement final) ou le Slovène Jan Tratnik qui a surpris tout le monde dans les cols. »
Mark Padun « dégoûté » par les critiques
Mark Padun avait alors expliqué ses performances par une perte de poids de 4 kilos. Mais après cet exploit du Dauphiné, il ne remportera plus qu’une seule course, le chrono de Gran Camino en février de l’année suivante. En 2022, il avait rejoint l’équipe EF-Education First, avec à la clé un contrat de deux ans. Dans l’anonymat, il a signé en 2024 avec l’équipe italienne Corratec-Vini Fantini, pour une saison à six jours de course. Et le voilà maintenant à la retraite.
En 2022, un an après ce fameux Dauphiné, il avait pesté contre le soupçons portés à son encontre. « Certaines personnes ont écrit des choses sans fondement, avait-il regretté. ‘Il vient de nulle part’. Tout ça est faux. C’était très déplaisant, dégoûtant. On m’a volé la joie de mes victoires. » Ses seuls faits d’armes, quasiment.