Tadej Pogacar a écrit une nouvelle page d’histoire, dimanche, lors des championnats du monde. Grandissime favori à la succession de Mathieu van der Poel, le Slovène a assumé son rang. Et non content de décrocher comme attendu le maillot arc-en-ciel, il a signé une incroyable démonstration de force. Après une première attaque à plus de 100 kilomètres de l’arrivée, le leader de la Team UAE-Emirates l’a emporté après un raid en solitaire de 51 kilomètres.
De son propre aveu, Tadej Pogacar a « réalisé un rêve d’enfant » en devenant champion du monde. Il est aussi un peu plus entré dans les annales de son sport en devenant le troisième coureur de l’histoire à remporter le Tour de France, le Tour d’Italie et les Mondiaux la même année, rejoignant Eddy Merckx (1972) et Stephen Roche (1987). Et ce triplé est d’autant plus impressionnant que le natif de Klanec y a mis la manière avec 6 victoires d’étape sur le Giro ainsi que sur le Tour et donc cet incroyable numéro à Zurich.
Tadej Pogacar, un monstre de professionnalisme
Cette domination ne manque pas d’interroger et vaut à Tadej Pogacar de lourds soupçons de dopage. Une situation que déplore Stephen Roche. « C’est quelque part un peu normal mais aux JO qui viennent de se passer il y a quelques semaines, on n’en parlait pas. On n’associait pas le dopage avec les performances, on acceptait les performances telles qu’elles étaient. Pourquoi en cyclisme on est obligé d’aller chercher les poux », a tout d’abord déploré l’Irlandais.
« Car ces athlètes sont depuis 10-15 ans assujettis aux contrôles médicaux, ont le passeport biologique et sont obligés de prévenir la lutte antidopage à chaque fois qu’ils font un déplacement… Je pense qu’il faut accepter ce qu’il fait déjà, a-t-il poursuivi. Les instances font ce qu’il faut pour essayer de diminuer les tricheurs. Il y aura toujours des gens qui auront des soupçons. Il faut accepter que maintenant, le vélo, c’est 24h/24h, sept jours sur sept, il y a des entraînements spécifiques, tout est géré par les équipes. Je pense que le talent qu’il y a maintenant est dû aux méthodes d’entraînements et pas au dopage. » Une solidarité qui ne convaincra pas ses contempteurs.