Drogue dans le rugby: Le témoignage terrible

C’est tout le paradoxe du rugby à l’heure actuelle. Alors que le XV de France a offert en novembre un superbe spectacle sur le terrain et en tribunes, il est difficile d’oublier tous les faits divers qui ont secoué le monde de l’ovalie ces derniers mois, et considérablement terni son image.

Parmi les sujets sensibles, il y a celui de la drogue, qui serait de plus en plus consommée dans le rugby. C’est aussi le constat que fait Guy Novès, l’ancien entraîneur du Stade Toulousain et du XV de France.

« La drogue ? Rien à voir avec l’esprit du rugby »

« On le voit dans divisions en-dessous du Top 14, où il n’y a pas assez d’argent pour faire des contrôles. Et là, on laisse faire », regrette l’ancien sélectionneur des Bleus dans un entretien accordé au Parisien, qui estime que ce fléau ne concerne pas que l’élite, loin de là. « Ce qui est sûr, c’est que la drogue s’installe à tous les niveaux du rugby. Dans les équipes de jeunes, cela existe. Le danger est immense pour les gamins. »

Il y a toujours eu un côté festif autour du rugby, véhiculé par les fameuses « troisièmes mi-temps ». Mais pour Guy Novès, il faut clairement veiller à ce que les limites ne soient pas franchies. « D’une manière générale, que les mecs aient envie de faire la fête, je le comprends. Il y a tellement de pression. Mais un truc me gêne, confie l’homme aux 10 titres de champion de France en tant que coach. On est passé l’alcool à un mélange avec des drogues, et pas que des douces. Cela donne des choses terribles. Rappelez-vous ce joueur de Montauban qui s’est jeté d’un pont il y a quelques années (Kelly Meafua en mai 2022, ndlr) . Il y a cette recherche de l’excès au plus loin possible et cela n’a rien à voir avec l’esprit du rugby. »