Dugarry, la fin réclamée

Jamais avare d’avis tranchés et tranchants, Christophe Dugarry est l’un des observateurs les plus sévères du paysage médiatique quand il s’agit de juger les performances de l’équipe de France dirigée par Didier Deschamps. Et le scénario renversant des quarts de finale de la Ligue des nations contre la Croatie n’a pas été pour le convaincre.

« J’espère sincèrement que ces deux matches serviront de déclic dans la tête de Deschamps et de ses adjoints. Il y en a marre ! Il y en a marre que cette équipe ne se mette à jouer que quand elle est au pied du mur, dixit l’ancien attaquant des Bleus ce lundi sur RMC. Moi j’en ai ras le bol. Je n’oublie pas que j’ai vu peut-être l’un des pires matches face à la Croatie. Je me suis dit: « Punaise, douze ans avec Deschamps pour arriver devant ça ». C’était une purge absolue ! »

Aux yeux de Christophe Dugarry, le constat est sans appel: « En plus de n’être plus qu’une équipe à réaction, je pense qu’elle a démontré ces dernières années que ça ne fonctionne plus, cette façon de faire. Parce que cette équipe ne gagne plus les grandes compétitions. Il faut un jeu plus ambitieux, cette équipe doit imposer des choses, elle doit être conquérante et elle doit changer de logiciel. Tout simplement. »

« Un football d’un autre temps » selon Dugarry

Grand ami d’un Zinedine Zidane pressenti pour prendre la relève à la tête de la sélection tricolore, cet ancien coéquipier de Didier Deschamps chez les Bleus poursuit: « J’espère que ces deux matches auront montré à Deschamps ce qu’il doit faire et surtout ce qu’il ne doit plus faire. Moi je suis énervé, il y en marre de cette idée du football que les joueurs techniques et créatifs ne sont pas capables de courir. »

Et Christophe Dugarry de conclure, toujours aussi sévère: « Au bout d’un moment il faut évoluer mais j’ai l’impression que Deschamps nous joue un football d’un autre temps, qui n’existe plus. Il faut arrêter, il faut avoir une autre vision, il faut être ambitieux, il faut faire peur à l’adversaire, il faut arrêter de réagir et être dans l’action. […] Mets du jeu, mets des offensifs, mets de la créativité. Arrêtons de jouer comme ce qu’on a vu en Croatie, c’était le pire du pire du pire du football ! »