Destitué du statut de club professionnel en raison de la situation financière dramatique, les Girondins de Bordeaux, détenus par Gérard Lopez, ont présenté, mercredi, un effectif de 24 joueurs pour les deux équipes en National 2 et National 3. Les retraités Paul Baysse (ambassadeur du club) et Rio Mavuba (éducateur en U15) ont pris leur licence, tout comme des joueurs qui évoluaient dans les divisions inférieures la saison dernière (dont Over Mandanda) ou encore un Yanis Merdji qui jouait en Ligue 2. Cette renaissance au niveau amateur ne contente pas Christophe Dugarry, qui réclame lui-aussi la tête de l’homme d’affaires suisse.
« Tous les Girondins souffrent, c’est certain. Moi, ce qui me choque le plus est de ne pas avoir de nouvelles du président. On ne sait pas où on va. Là on parle de l’équipe, du terrain, mais je pense aux salariés. Qu’est-ce qui se passe ? La priorité des priorités, après avoir fait deux équipes, est le départ de Gérard Lopez. Rien n’est possible aux Girondins de Bordeaux tant que Lopez sera président du club. Le mec est aux abonnés absents, il est porté disparu. Aucune déclaration, aucune décision. On ne sait pas où il est. Le truc est incompréhensible. On parle de l’instant, mais aussi il faut se projeter sur ce qu’il va se passer », lance ainsi « Duga » dans l’émission de Jérôme Rothen sur RMC.
Dugarry s’inquiète pour les salariés
Le club pensionnaire du Matmut Atlantique, qui a raté la montée en 2023 et a fini 12e en mai dernier, affiche une dette colossale de 118 millions d’euros… « Le mec a réussi avec 118 millions d’euros de dette à se retrouver sur un plan de redressement. Comment le plan sera honoré quand un club en Nationale 2 avec des rentrées d’argent minium et un plan social qui va être fait où les salariés vont être virés ? Comment le club n’est pas déjà en liquidation judiciaire ? », se demande ainsi Dugarry, natif de Gironde et formé au FCGB. Pour Dugarry, Lopez attend désormais de récupérer une partie de sa mise…
Au printemps 2021, le fonds d’investissement King Street a annoncé son retrait des Girondins de Bordeaux, alors en déficit de 50 millions d’euros, et Gérard Lopez, l’un des trois candidats à la reprise (aucun n’avait présenté de garanties financières), a fini par récupérer le club, avec l’aval de la DNCG et du Tribunal de commerce de Bordeaux. La formation au scapulaire a ensuite été reléguée sportivement en D2 et même administrativement en National par la DNCG. C’est le CNOSF qui avait sauvé les Girondins en prenant en compte un prêt de 14 millions d’euros fait par Gérard Lopez.