Earvin Ngapeth, la raison de son retour en France

C’est un immense coup de tonnerre pour le volley tricolore. Un deuxième champion olympique, en plus de Nicolas Le Goff (Montpellier), évoluera cette saison dans le championnat de France, et pas n’importe lequel. Après Kevin Tillie, qui avait joué un an à Tours il y a quelques saisons, c’est Earvin Ngapeth qui revient au bercail.

Le MVP des Jeux Olympiques de Paris s’est engagé en faveur de l’Alterna Poitiers, à la surprise générale. Alors qu’il avait laissé entendre qu’il attendait un très gros contrat pour trouver un club, Ngapeth a pris une autre route, plus sentimentale.

« Aujourd’hui je pense qu’au niveau du volley, j’ai fait le tour, explique Ngapeth au micro de France Bleu Poitou. J’ai presque tout gagné. J’ai joué dans les plus gros clubs. J’ai toujours privilégié le groupe pour aller chercher les victoires. Donc, tu fais des efforts financiers pour avoir une équipe autour de toi qui va te permettre de gagner. Aujourd’hui, je pense que j’ai fait assez de concessions. Et j’ai un ami qui m’a dit : ‘si tu ne vas pas jouer maintenant pour l’argent, va joueur pour le cœur’. Et ça ne pouvait être que Poitiers. »

Un départ en cours de saison est possible

Earvin Ngapeth n’a pourtant jamais joué à Poitiers (chez les professionnels), et n’a plus joué en France depuis ses débuts à Tours entre 2008 et 2011. Mais il connaît bien la salle Lawson-Body pour l’avoir arpentée quand son père Eric était l’entraîneur du Stade Poitevin. Poitiers, c’est l’endroit où il se sent chez lui, où sa famille habite.

La question, c’est maintenant de savoir si Ngapeth finira la saison sous les couleurs de Poitiers. Il a rejoint le club de Cédric Enard faute d’opportunités, mais le double champion olympique ne cache pas qu’il sera à l’écoute des offres qui pourraient venir du Qatar ou d’Indonésie en janvier. Il vient d’ailleurs de faire une pige avec un club de Jakarta (en compagnie de Jean Patry), pour la Coupe d’Asie des clubs.

Dans son contrat, il y a une option pour un départ au mois de décembre. « Ça veut dire que s’il y a une opportunité, un projet qui me plaît et que ça vaut le coup, j’irai. Mais pour l’instant, mon cœur et mon énergie sont à Poitiers », assure-t-il.