Richard Gasquet pouvait difficilement choisir un pire moment pour faire son annonce. Sauf si son objectif était que tout le monde oublie très vite ce qu’il venait de dire. Si c’est le cas, c’est parfaitement réussi. Jeudi dernier, c’est en effet quelques heures seulement avant que Rafael Nadal ne fasse savoir qu’il mettrait un terme à sa carrière le mois prochain à l’issue de la phase finale de Coupe Davis que le Biterrois avait révélé qu’on ne le reverrait plus sur les courts une fois le prochain Roland-Garros terminé.
En attendant de ranger définitivement sa raquette au placard, le vétéran français de 38 ans continue de jouer. Ce lundi, il fera ainsi son entrée en lice à Anvers, face à l’Argentin Etcheverry, 35eme au classement. Le 135eme mondial, invité par les organisateurs du tournoi belge, est revenu en marge de ses débuts dans l’épreuve sur le timing de l’annonce de sa future retraite, totalement éclipsée ou presque par celle de la légende espagnole presque dans la foulée. Avec du recul, Gasquet reconnaît qu’il en a beaucoup ri.
Gasquet : « C’était un clin d’œil assez sympathique quand même »
« Qu’il le fasse le même jour en même temps, je vous avoue que c’est une coïncidence qui est assez incroyable, c’est sûr », explique dans le Midi Libre le vainqueur du Challenger de Cassis le mois dernier. Gasquet y voit un vrai symbole étant donné l’histoire commune qui le lie au Majorquin. « On a joué vingt-cinq ans ensemble et on le dit le même jour. C’est vrai que ça m’a fait bizarre, c’était un clin d’œil assez sympathique quand même. La probabilité était faible. »
Comme celle que Nadal le contacte pour lui en parler. Le « Taureau de Manacor » ne l’a d’ailleurs pas fait. « S’il m’a envoyé un message ? Non, non (rires). Déjà, il s’occupe de lui, ce n’est pas facile ». Certains y verront une nouvelle défaite contre l’Espagnol pour Gasquet, battu dix-huit fois en… dix-huit matchs disputés contre Nadal.