Hedi, le jeune de 22 ans raconte que dans la nuit du 1er au 2 juillet il a reçu un tir de LBD et a été roué de coups par plusieurs policiers. Après plusieurs opérations la moitié de son crâne a dû lui être retiré.
Le jeune Hedi est sorti du coma. Mercredi 25 juillet, Hedi, s’est confié auprès de Konbini sur la nuit du 1er au 2 juillet. Le jeune marseillais a été touché par un tir de flashball. Puis violemment frappé par des policiers et laissé pour mort. Employé dans l’hôtellerie-restauration il ne comprend toujours pas pourquoi il a été pris pour cible des quatre policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC).
Récit de la nuit qui a changé sa vie
“J’ai voulu me toucher la tête mais (…) je n’ai pas senti mon crâne. J’ai senti quelque chose qui prenait toute ma main, quelque chose de rond”
– Hedi, 25/07/23 à Konbini
Dans la nuit du 1er au 2 juillet, Marseille connaît d’importantes émeutes à la suite de la mort du jeune Nahel. Dans la même nuit avait lieu la fête des terrasses. Le jeune Hedi a décidé de se rendre à Marseille avec un ami. Il confie être passé devant des policiers qu’il a identifié comme étant de la BAC. Alors qu’ils décident de les saluer, ils ont vu qu’« ils n’avaient pas envie de discuter avec nous ». Mais c’est là qu’ensuite a commencé le drame. L’assistant de direction dans l’hôtellerie confie avoir reçu « un impact dans la tête ». Sans savoir ce que c’était, le jeune est tombé au sol. Mais lorsqu’il tente de se relever, on le rattrape et on le traine dans un coin.Cest dans ce lieu qu’il a reçu les coups et il confie que « l’un d’eux étaient allongé sur moi et je ne pouvais pas bouger ». Il confie également « qu’à aucun moment on lui a demandé ses papiers ». Hedi est laissé pour mort avant de trouver refuge dans une alimentation de nuit. Le jeune a été transporté à l’hôpital en voiture.
Un coma et un traumatisme crânien
Hedi a été un jour dans le coma. Il a reçu également une opération de la tête à la suite d’un traumatisme crânien. Il est resté en réanimation pendant une semaine. Ensuite, c’est en neurochirurgie qu’il s’est installé pendant deux semaines. Il raconte qu’à ce jour il « a subi trois opérations ». Mais si son œil ne s’améliore pas une quatrième opération pourrait avoir lieu. En effet, le jeune marseillais explique ne plus voir de son œil gauche. Aujourd’hui défiguré, il explique que les médecins « ont été obligés de m’enlever un bout de crâne. Tant que ça ne dégonfle pas, ils ne peuvent pas me remettre mon volet crânien ».
“Malheureusement, je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant”
– Hedi, 25/07/23 à Konbini
C’est un changement de vie. Le jeune a confié qu’aujourd’hui il est dans l’obligation de porter un casque pour se protéger d’une éventuelle chute. Mais également, qu’il parle très lentement, qu’il marche très lentement. Aussi que désormais il a d’importantes migraines et qu’il doit rester dans le noir et sans aucun son. Le jeune confie qu’il « sait qu’il n’aura plus la même vie qu’avant ».
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