La tendance des derniers jours s’est confirmée mercredi du côté de l’Assemblée nationale. Le gouvernement du premier ministre, Michel Barnier, est tombé face aux motions de censure des partis opposés à certains de ses choix politiques. Dans ce contexte, les spécialistes du sport ont commenté la situation générale, mais sont surtout revenus sur certaines déclarations faites il y a quelques mois par Emmanuel Macron, dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024.
Malgré la réussite des JO parisiens et les promesses de lendemains qui chantent pour le développement de la pratique du sport, notamment chez les plus jeunes, le budget alloué au ministère des Sports a pourtant été réduit de 268 millions d’euros au moment de l’arrivée de Gil Avérous, successeur d’Amélie Oudéa-Castéra. Une vraie catastrophe, selon l’analyse de plusieurs observateurs, dont Sébastien Tarrago qui s’est désolé mercredi sur la chaîne L’Équipe, que les promesses d’Emmanuel Macron n’aient pas été tenues.
« C’est une honte absolue »
« Le président de la République a menti lorsqu’il s’agissait de dire que pour le sport, il y aurait un après Jeux olympiques (…) et qu’on ne reviendrait pas en arrière. […] Il y a des choses en lien entre le sport et l’école sur lesquelles il y a eu du recul. […] Bien entendu, nos politiques aujourd’hui s’en fichent totalement du sport. » Et le journaliste d’évoquer les fameuses sélections mises en place dans certains sports, faute de place. « J’ai un gamin de huit ans qui fait pas mal de sport. Et dans tous les sports, il y a des sélections parce qu’il n’y a pas assez de place. Je peux comprendre les clubs (…), mais si les enfants ne sont pas assez bons, ils ne sont pas pris. »
Un filtre probablement causé par le manque de budget alloué au soutien et au développement des différents clubs, qui ne passe pas pour Sébastien Tarrago. « Donc un enfant qui n’est pas forcément doué, mais qui a envie de faire du sport et de se dépenser, il n’a plus toujours accès à la pratique sportive. C’est une honte absolue. »