Le dernier Indiana Jones sortira en salle le 28 juin, les aventures d’Indiana sont-elles si éloignées de la réalité du métier ?
L’archéologue est un spécialiste du passé, de l’histoire et des choses anciennes. Depuis la Préhistoire, il est en perpétuelle quête des traces laissées par les hommes de civilisations anciennes, afin de faire des découvertes, de lever le voile sur l’histoire, et ainsi comprendre les modes de vie des sociétés du passé.
De longues études
A commencer par les études, le métier d’archéologue est un métier fastidieux. Il faut réaliser une licence en histoire, histoire de l’art ou sciences humaines, pour la compléter avec un master (bac +5) en archéologie sciences pour l’archéologie ou un master de recherche dans la même spécialité. Cette formation peut éventuellement s’étendre jusqu’au doctorat (bac+8). Pour devenir archéologue, on peut aussi emprunter la voie du concours avec le concours de conservateur du patrimoine, spécialité archéologie, organisée par l’INP. Ce sont donc de nombreuses années d’études et d’investissement personnel, sans compter le fait que la pratique reste essentielle pour pouvoir devenir archéologue. Des stages sur des chantiers de fouilles, des travaux dans des musées, des colloques ou des associations sont nécessaires pour parfaire la formation. L’archéologue se spécialise dans son domaine (préhistoire, égyptologie), ses techniques (archéologie funéraire, aérienne), et ses théories (archéologie évolutionniste, sociale, cognitive). Très souvent les archéologues sont des enseignants-chercheurs, c’est pourquoi il vaut mieux aimer les études !
Un métier de passion
Si on dit que c’est un métier de passion c’est notamment parce que les sites de fouilles se font de plus en plus rares. Des pays fascinants qui abritaient de grandes civilisations comme l’Egypte, le Mexique ou Pompéi sont devenus les foyers de recherches les plus inspectés, où de nombreux archéologues provenants des 4 coins de la planète, se précipitent. Il n’y aurait donc que peu d’élus qui parviennent à pratiquer leur science sur des terrains inexplorés, regorgeants de trésors du passé. De plus, le métier d’archéologue n’est financièrement pas très rentable. En effet après de longues années d’études, l’aspirant ne gagnera que 1500 euros par mois en début de carrière. Comme le métier de professeur, un métier peu rétribué. C’est d’ailleurs pourquoi l’archéologue cumule souvent le métier de professeur en parallèle, afin de subvenir à ses besoins, surtout que les expéditions et les recherches sur des sites ne sont pas si fréquents.
Un travail d’équipe
Contrairement à ce que l’on peut croire, le métier d’archéologue est le fruit d’un travail commun. C’est à dire que l’intéressé passe de la fouille au laboratoire, afin d’analyser des objets ou écriteaux recueillis, afin d’établir le jugement le plus fiable possible sur les modes de vie d’une civilisation disparue. L’archéologue collabore notamment avec le palynologue (pollens), le carpologue (couvert végétal ancien, climat) ou encore le céramologue (poteries). Les sites sur lesquelles ont lieu des recherches archéologiques durent de quelques mois à plusieurs années : la fouille des vestiges du port d’Alexandrie est un exemple de fouille qui dure depuis des années. C’est un travail de longue haleine, qui peut s’avérer passionnant si on est passionné. Les postes se font néanmoins assez rares. Le principal employeur est l’Etat, on compte aujourd’hui 3 000 archéologues professionnels, dont près de 50 % travaillent pour l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Il existe cependant des sociétés privées agréées qui peuvent embaucher. La vie d’Indiana Jones ne ressemble donc pas totalement à la vie d’un véritable archéologue.
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