Et de cinq pour Alcaraz à Pékin

A 21 ans, Carlos Alcaraz affiche déjà quinze titres à son impressionnant palmarès. Une carte d’identité déjà vertigineuse qui ne présente pas pour autant pour le moment de titre dans un tournoi de la catégorie ATP 500 ni de trophée soulevée au cours de la tournée asiatique. Le prodige espagnol aura l’occasion de faire d’une pierre deux coups s’il bat de nouveau Jannik Sinner (qu’il a battu lors de leurs deux dernières oppositions et face à qui il mène désormais 5-4) ou l’étonnant Chinois de 22 ans Yunchaokete Bu, invité par les organisateurs. Le numéro 1 mondial et Bu s’affronteront dans la seconde demi-finale du tournoi de Pékin. Alcaraz, lui, n’a déjà plus à se soucier du dernier carré. Le protégé de Juan Carlos Ferrero s’est de nouveau hissé en finale après sa victoire sans trembler mardi dans la première demi-finale contre Daniil Medvedev (7-5, 6-3).

« Carlitos », bien décidé à s’offrir une cinquième finale cette saison et sa première à Pékin (et donc dans un ATP 500), a pris le dessus pour la quatrième fois de suite (NDLR : Il prend du même coup le large – 6-2 – au niveau des face à face entre les deux hommes) sur son rival russe. Le numéro 5 mondial, battu en finale du tournoi par Sinner lors de la dernière édition, a tout fait pour s’accrocher dans la première manche qui l’a vu débreaker deux fois presque coup sur coup pour empêcher le vainqueur cette saison de Roland-Garros et Wimbledon (qu’il avait déjà remporté en 2023), qui avait le premier fait le break, de s’envoler au score.

Mort de rire après la balle de match

Le troisième break réussi par l’actuel numéro 3 mondial, toutefois déjà assuré de redevenir le dauphin de Sinner lundi prochain, a en effet eu raison de la résistance du « Tsar », qui n’a plus ensuite posé aucun problème à Alcaraz, conscient qu’il avait fait le plus dur en sortant vainqueur de cette première manche très disputée. « Quand on a un set d’avance face à Daniil, c’est beaucoup plus facile. C’est un joueur qui n’est jamais fini, qui continue toujours à se battre et à jouer de la même manière », appréciait après-coup le vainqueur, qui n’a donc laissé que des miettes (et plus le moindre break) à Medvedev dans la deuxième manche, même si le Russe a obligé l’ancien patron du circuit à attendre sa quatrième balle de match pour parachever son œuvre avant de venir serrer la main de sa victime, dont les mots l’ont toutefois fait beaucoup rire.

Déjà titré également cette saison à Indian Wells, le finaliste malheureux des JO de Paris 2024 (contre Novak Djokovic, sa seule défaite en finale cette année) n’est plus qu’à une marche d’un nouveau trophée. Et étant donné ses stats de la saison face aux membres du Top 5 (sept victoires pour une seule défaite), il y a fort à penser que le futur adversaire d’Alcaraz quel qu’il soit aura beaucoup de mal à le priver de ce quatrième titre. Ce serait son seizième déjà en carrière.