« Je ne sais pas quoi répondre. J’en fais abstraction… » Dans un entretien à paraître mardi sur Eurosport, Romain Bardet s’avoue en mal d’explications pour justifier l’écrasante domination de Tadej Pogacar observée en 2024. A 25 reprises cette saison, le Slovène de 26 ans a levé les bras sur la ligne d’arrivée, lauréat du Giro et du Tour de France mais aussi sacré champion du monde de la course en ligne en septembre dernier.
« Honnêtement, ce n’est pas la même catégorie de poids. On a le sentiment de ne pas vraiment être un de ses adversaires, souffle encore le coureur français de 34 ans qui raccrochera son casque et ses gants à l’issue du Critérium du Dauphiné 2025. Il y avait quand même une certaine vulnérabilité (chez les autres concurrents, ndlr). Là, on savait, même sur le Tour de France, que si on voyait UAE s’agiter en tête de peloton dès les premiers kilomètres pour contrôler la formation de l’échappée, il allait gagner l’étape. Sur le Giro ? Pareil ! »
Bardet: « Je suis étonné… »
Deuxième de Liège-Bastogne-Liège en avril dernier derrière Tadej Pogacar, Romain Bardet estime que le vainqueur de la course était connu d’avance cette année quand le Slovène était au départ, « sauf incident mécanique ou quoi que ce soit… » « Rien que de tête, les Strade Bianche, le Grand Prix de Montréal et la course en ligne des championnats du monde, j’étais intimement convaincu que c’était réglé », poursuit le coureur de la formation DSM-Firmenich PostNL.
Et Romain Bardet d’admettre: « Je suis étonné, mais à la fois, il a mis bout à bout l’immense potentiel qu’on voyait en lui. Apparemment, il ne savait pas s’entraîner. Maintenant, il sait. […] Il est tellement supérieur… C’est difficile à expliquer. » Et de conclure, fataliste: « Je ne passe pas beaucoup de temps à chercher des explications. »