La carrière de Fabien Barthez aurait pu basculer du mauvais côté alors qu’il n’avait que 17 ans. Au centre de formation du TFC depuis trois saisons après avoir été repéré par Elie Baup alors qu’il était encore minime, le natif de Lavelanet a en effet bien cru voir ses rêves s’écrouler après avoir fait le mur. « Avec Serge Delmas (directeur du centre de formation, ndlr), on s’est mis d’accord pour lui flanquer la trouille de sa vie. Le lendemain, Fabien m’appelle affolé « Papa ! Papa ! Je vais être viré ! » », a ainsi raconté son père à ce sujet.
Fabien Barthez grimpe au contraire les échelons et évolue rapidement avec l’équipe réserve, devenant le troisième gardien du club derrière Robin Huc et Olivier Pédémas. Un coup de pouce du destin va finalement donner un incroyable coup d’accélérateur à sa trajectoire. Le gardien titulaire et son habituelle doublure se blessent en effet coup sur coup, offrant à l’Ariégeois l’opportunité de disputer son premier match en D1 à seulement 20 ans.
Un but aux allures de déclic
Le 21 septembre 1991, Toulouse a rendez-vous à Nancy et Fabien Barthez s’apprête à découvrir un nouveau monde. Le futur champion du monde, qui promènera son insouciance sur tous les terrains, connaît un baptême pour le moins compliqué. « Je suis resté paralysé sur ma ligne pendant une demi-heure », a-t-il raconté par la suite.
La sanction intervient d’ailleurs à la 25e minute de jeu sur une frappe lointaine de David Zitelli qu’il ne peut qu’effleurer. Un but qui servira finalement de déclic pour le portier du TFC, de plus en plus à l’aise au fil des minutes. Toulouse ramènera finalement le nul de son déplacement en Lorraine (1-1) et Fabien Barthez disputera pas moins de 26 matches au cours de la saison, envoyant le titulaire attendu sur le banc.
Fabien Barthez se montrera particulièrement inspiré face aux cadors, au premier rang desquels l’Olympique de Marseille. Si le TFC s’incline 2-0, Bernard Tapie, le président de l’OM, n’est pas insensible à ses qualités.