Oscar Jegou et Hugo Auradou ne seront finalement restés éloignés du XV de France que pendant six mois. Les deux joueurs, qui ont vu un non-lieu être prononcé en leur faveur par la justice argentine le 10 décembre alors qu’ils étaient accusés de viol en réunion, figureront dans la liste des 42 dévoilée par Fabien Galthié ce mercredi pour préparer le début du Tournoi des 6 Nations. C’est en tout cas ce que révèle L’Equipe ce mardi soir.
Le troisième ligne rochelais et le deuxième ligne palois, tous deux âgés de 21 ans, sont autorisés à revenir au sein du XV de France, comme l’avait fait savoir la Fédération française de rugby dès l’annonce du non-lieu en leur faveur : « Par sa décision, la justice argentine réhabilite les deux joueurs. Aussi, si leurs performances sportives le permettent, ils seront potentiellement sélectionnables pour rejouer en équipe de France. » De retour en France le 4 septembre, deux mois après cette nuit à Mendoza qui aurait pu faire basculer leur carrière, Hugo Auradou et Oscar Jegou avaient rapidement rejoué en Top 14. Le Palois compte déjà douze matchs à son actif, dont neuf comme titulaire, et le Rochelais huit matchs, dont sept comme titulaire (et trois essais marqués).
La plaignante a fait appel
« Hugo a traversé et traverse une épreuve dans laquelle on le trouve étonnamment fort, avait confié Fabien Galthié à son sujet lundi sur RMC. Sportivement, je constate que son évolution est linéaire, qu’il est toujours en train de progresser, d’avancer et qu’il est dans des standards d’évolution. C’est intéressant. Je n’oublie pas qu’il est jeune et en développement. Il raisonne au jour le jour et reste mesuré. Il est motivé pour donner le meilleur de lui-même. »
Les deux joueurs avaient obtenu leur première sélection en équipe de France lors du match du 6 juillet remporté 28-13 face aux Pumas, et espèrent décrocher la deuxième face au pays de Galles pour l’ouverture du Tournoi le 31 janvier au Stade de France. Néanmoins, Jegou et Auradou ont toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête, car la femme qui les accuse de viol a fait appel du non-lieu, et l’appel sera étudié le 10 février, avant une décision rendue une à deux semaines pus tard.