Félix Lebrun a été l’une des stars des Jeux à Paris. Ses deux médailles de bronze décrochées dans la capitale, dans l’épreuve masculine et dans le tournoi par équipes, ont fait rentrer le jeune pongiste dans une nouvelle dimension. A en croire un récent sondage, seuls Léon Marchand, auteur d’un incroyable quadruplée dans les bassins de la Défenses Arena, et Teddy Riner, vainqueur de deux nouveaux titres olympiques à Paris, ont plus impressionné le public français.
Et à en croire Gilles Erb, le président de la Fédération française de tennis de table, la folle quinzaine olympique de Félix Lebrun se fait également ressentir dans les clubs à travers tout l’Hexagone, pris d’assauts en cette rentrée. A tel point que la discipline, après avoir déjà connu un bond de 30% l’an dernier, pourrait bien franchir la barre des 300 000 licenciés cette saison. Une petite part des six millions de pratiquants occasionnels.
La prise porte-plume pose problème
Cet afflux de nouveaux licenciés n’est toutefois pas sans poser problème. La faute notamment à la prise porte-plume de Félix Lebrun, que les jeunes pongistes en herbe souhaitent imiter. « C’est un véritable tsunami. Pour faire face à cette vague, il nous faut revoir en profondeur notre culture de l’accueil, démultiplier les créneaux, les rotations de joueurs par table, comme ils le font en Asie, mais aussi former nos éducateurs à l’apprentissage de la fameuse prise porte-plume. Tous n’ont pas le mode d’emploi et il faut répondre à la demande », ainsi confié le patron de la FFTT dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Mais e dirigeant veut profiter de ce moment historique pour faire entrer le tennis du table dans une nouvelle ère. « Il y a encore trop de clubs qui évoluent dans des salles polyvalentes, sans sanitaires, et qui s’en contentent, faute de pouvoir rivaliser avec les sports collectifs qui ont droit aux beaux gymnases. Il faut que ce succès historique devienne une force pour que le ping change définitivement de dimension », a-t-il encore soufflé.