Félix Lebrun victime d’une injustice

Düsseldorf a gagné son ticket pour les demi-finales de la Ligue des champions de tennis de table ce week-end aux dépens de Nîmes-Montpellier. Battus 0-3 chez eux un mois plus tôt, les frères Lebrun et Antoine Hachard ont cédé sur la marque de 3-1 en Allemagne, alors qu’un succès par 0-3 ou 1-3 à l’extérieur leur était nécessaire pour arracher un « golden match ».

De fait, le deuxième point inscrit par Düsseldorf dans ce quart de finale retour joué dimanche a mis fin aux espoirs des Sudistes tricolores. Ce malgré la flamme ravivée par Félix Lebrun contre Anton Kallberg. Aussi le quatrième duel programmé entre le même Félix Lebrun et Dang Qiu devait-il être anecdotique. Sans enjeu aucun si ce n’est l’honneur.

Un abandon au passif de Félix Lebrun

A ce titre, le cadet des frères prodiges voulait disputer cette rencontre, mais pas son adversaire allemand d’origine chinoise. « Ce qui s’est passé n’est pas normal, le règlement est catastrophique, déplore Nathanaël Molin, le coach des frères Lebrun, dans des mots ainsi relayés par L’Equipe. On savait que c’était gagné pour Düsseldorf. Mais il y a 1 500 personnes dans la salle, et le règlement de l’ETTU (la fédération européenne de tennis de table, ndlr) n’est pas clair. En gros, les clubs choisissent entre eux s’ils veulent continuer ou pas… »

 

Selon Nathanaël Molin, « Félix voulait jouer. Dang Qiu non, mais son manager l’y a obligé. Donc Dang Qiu a demandé à Félix d’arrêter, pour que le match soit terminé, et Félix a accepté, même s’il voulait jouer… » Et cet abandon en pleine deuxième manche a été enregistré au passif du jeune Français. « Je comprends les dirigeants comme les joueurs, mais à 90% c’est l’ETTU qui ne fait pas son travail avec le règlement, et à 10 % c’est Düsseldorf, qui aurait pu faire en sorte que ce ne soit pas Félix qui abandonne et paie cette situation », conclut son entraîneur.