Le regard du public français sur Samir Nasri a changé. Et paradoxalement, c’est grâce à sa présence dans les médias que l’ancien milieu de terrain tricolore gagne du crédit. Un état de fait que lui-même aurait eu du mal à imaginer du temps où il était encore joueur et où ses rapports avec la presse n’étaient pas les plus fluides du monde. Le consultant de Canal+ est justement revenu sur cette période.
Dans un entretien publié vendredi sur le site L’Équipe, Samir Nasri a évoqué ses relations tendues avec la presse, acceptant au passage de prendre sa part de responsabilités. « J’ai toujours essayé d’être authentique. Lorsque je trouvais des critiques injustes, je le vivais mal. Mais dans mes rapports conflictuels avec la presse, les torts étaient partagés. J’étais jeune, sans la maturité pour comprendre ce que représentaient les médias. »
Nasri attaqué par des anciens joueurs
Quant à cette fameuse séquence diffusée en mondovision où il a chambré et invectivé les médias après avoir inscrit un but lors d’un match de l’Euro 2012 entre la France et l’Angleterre, l’ancien de l’OM a dit ne rien regretter, tout en s’expliquant. « Non ! Cette année-là, on m’avait notamment traité de mercenaire. Les attaques venaient aussi d’anciens joueurs, je l’ai mal vécu. […] J’étais limite devenu un paria. Avant l’Euro, j’avais lu que je devais sortir de l’équipe. Donc quand je marque je libère quelque chose qui traîne au fond de moi. »
Plus d’une décennie plus tard, Samir Nasri n’a donc rien oublié mais est passé de l’autre côté du miroir et voit certaines choses différemment. Le public également, notamment celui de Canal+ qui se régale de ses commentaires et analyses à chaque journée de Ligue des champions.