FFR: Florian Grill aux anges

C’est un Florian Grill ému qui s’est présenté devant l’auditorium du CNR de Marcoussis après avoir été réélu président de la Fédération française de rugby. Le dirigeant de 59 ans, des trémolos dans la voix, a d’abord eu une pensée pour Medhi Narjissi, disparu en mer en Afrique du Sud cet été lors d’un stage avec l’équipe de France U18. Après les remerciements d’usage, il s’est ensuite réjoui de pouvoir désormais compter 33 membres de sa liste au comité directeur, dont les anciens internationaux Jean-Marc Lhermet, Abdelatif Benazzi (candidat à la présidence de World Rugby le mois prochain) et Fanny Horta. « Nous étions dans une position complexe, avec 11 élus sur quarante au comité directeur sortant. Je voulais donc que l’on fasse mieux, a déclaré le président, selon des propos relayés par Midi Olympique.

Ces résultats sont très satisfaisants. L’apaisement, on l’a obtenu quand on a été élus il y a quinze mois. Le bureau fédéral va devenir un bureau stratégique, constitué à la proportionnelle, on va travailler ensemble (avec les élus d’opposition). On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt. Je suis un deuxième ligne et ne suis pas dans la stratégie de l’évitement. Les problèmes, on les affrontera et on va repartir sur une dynamique positive, avec cette Tournée d’automne qui s’annonce très belle. Je remercie aussi les 60 000 bénévoles qui donnent tant à nos enfants, leur trouvent des emplois… La vérité du rugby, c’est tout ça… Je veux des équipes de France qui ont conscience qu’ils jouent pour ces gens-là, qu’ils ont plus de devoirs que de droits. »

Codorniou : « Je souhaite à la nouvelle équipe dirigeante tout le succès possible »

Didier Codorniou, de son côté, n’était pas présent à Marcoussis, ayant choisi de suivre le scrutin avec son équipe depuis un hôtel de Narbonne. L’ancien trois-quarts a reconnu sa défaite, via un communiqué, mais espère bien que les sujets qu’il a mis en lumière durant la campagne seront traités. « Je respecte pleinement le choix des électeurs. Cette campagne a été dure et difficile, dans un climat marqué par de nombreux drames et événements qui ont secoué notre sport et je veux saluer l’engagement de mes 37 colistiers et de mon équipe élargie, femmes et hommes, qui m’ont accompagné avec passion, sur l’ensemble du territoire. Au contact des clubs de tous niveaux, des sujets de fond ont émergé et méritent aujourd’hui d’être mis en débat, sans tabous et en transparence, car ils concernent l’avenir même du rugby français. La part importante des clubs qui n’ont pas participé au vote doit collectivement nous interroger sur la gouvernance et la démocratie au sein de la FFR. (…) Quatre années de plus d’inaction peuvent être fatales pour notre rugby. Malgré tout je veux être confiant dans l’avenir. Cette campagne fut, sur le terrain, une belle campagne, riche de rencontres et de débats passionnants dans toutes les régions françaises. (…) Je souhaite à la nouvelle équipe dirigeante tout le succès possible dans la gestion et le développement du rugby français professionnel et amateur. Pour ma part je me donne le temps de la réflexion pour indiquer les suites que je donnerai à cette aventure ».