Fillon Maillet : « Cette victoire signifie beaucoup pour moi »

Même dans ses plus beaux rêves du moment, Quentin Fillon Maillet n’aurait jamais imaginé retrouver le goût de la victoire un jour où l’équipe de France s’approprierait intégralement le podium. « On aurait voulu le planifier, on n’aurait pas pu », savourait à chaud sur La Chaîne L’Equipe le héros tricolore du jour, presque aussi étonné d’avoir renoué avec le succès, près de trois ans après sa dernière victoire (en mars 2022) et lors d’une saison où rien ne lui avait réussi pour l’instant, pour ne pas dire lors de laquelle « QFM » n’avait été que l’ombre de lui-même, au point de se poser beaucoup de questions. Cela avait d’ailleurs encore été le cas tout récemment. C’est dire comme le double champion olympique, vainqueur du gros globe de cristal en 2022, était loin de penser que ce sprint d’Oberhof, premier rendez-vous de 2025, pourrait constituer un jour de gloire pour lui, mais aussi pour ces Bleus auteurs d’un triplé presque historique.

Fillon Maillet : « Il y avait eu beaucoup de remises en question »

« Cela a été le chemin de croix pour en arriver là, la bagarre ces deux dernières années pour aller chercher la forme en ski, ce début de saison avec le tir qui ne va pas du tout, ça a été une remise en question, vraiment beaucoup de questions et enfin cette victoire. Les deux dernières semaines, il y avait eu beaucoup de remises en question. J’ai essayé de revoir tout mon tir, de changer de positions, d’essayer de trouver une clé mentale qui aurait pu m’amener ça. Mais on ne sait jamais ce qui fait vraiment la différence. Aujourd’hui, il y a la victoire, donc c’est super. C’est une bonne journée », savourait le Jurassien, leader de cette équipe de France au sommet de son art ce vendredi. Fillon Maillet n’est pas du genre à laisser éclater son bonheur, mais vendredi, il semblait toutefois presque plus heureux que jamais.

Fillon Maillet : « Franchement, je rien fait de plus que d’habitude »

Sans s’en cacher. « La puissance des émotions est décuplée parce que ça faisait un moment que je n’avais pas gagné individuellement, et de ramer pendant plusieurs années et d’essayer de trouver des solutions pour essayer de retrouver le podium et la victoire, ça crée encore plus d’émotions, et là, je suis vraiment content. Cette victoire signifie vraiment beaucoup pour moi. » Quant à savoir pourquoi ce retour presque de nulle part était intervenu vendredi et pas avant, le successeur de Martin Fourcade, dix-sept victoires à son compteur après ce sprint, n’avait pas réellement la réponse. « Franchement, je n’ai rien fait de plus que d’habitude. Mais ça passe au tir. Sur quoi s’est faite la différence ? Peut-être sur des petits détails, un peu plus lucide sur l’approche au pas de tir ». On n’est perfectionniste ou on ne l’est pas. Vendredi, « QFM », égérie de cette journée de dingue pour l’équipe de France, était surtout un homme extrêmement heureux.