La première victoire d’Arthur Fils en Coupe Davis attendra. Comme l’année dernière à Manchester face à Daniel Evans, le jeune joueur français de 20 ans n’aurait jamais dû s’incliner, ce vendredi à Valence face à Roberto Bautista Agut. Comme l’année dernière, le Tricolore, qui n’était plus qu’à un jeu du succès après avoir remporté la première manche, s’est effondré tout près du but et peut énormément s’en vouloir de nouveau. Et cette rencontre, qui aurait dû se solder par un match gagné si le 25eme au classement, déjà battu au 1er match par l’Australien Kokkinakis, ne s’était pas effondré une nouvelle fois, a finalement vu le vétéran avoir le dernier mot devant un public espagnol soudainement survolté alors qu’il avait paru amorphe pendant tout le début de la partie, nettement dominée par Fils.
A cours de solution dans le jeu, régulièrement dépassé par la puissance des coups du Français, très agressif, Bautista Agut, incapable de contrer la maîtrise de son adversaire du jour, un an plus tôt à Montpellier (victoire 6-3, 6-4 de Fils), peut se féliciter d’avoir eu la bonne idée de demander le soutien de ses supporters espagnols.
Le public a métamorphosé Bautista Agut
Car dès lors que l’ancien numéro 9 mondial aujourd’hui 62eme au classement a pu compter sur un stade transformé subitement en arène, il a pu progressivement inverser la vapeur après avoir subi tout le premier set et pratiquement la totalité de la deuxième manche, alors trop juste dans l’échange pour lutter avec le jeune Tricolore. Crispé, fébrile, Fils s’est mis à offrir cadeau sur cadeau à l’Espagnol, qui s’est refait en parallèle une santé. Bautista Agut, métamorphosé, a d’ailleurs fait la course en tête pendant tout le dernier set, tandis que le Français, lui, s’accrochait pour ne pas s’effondrer trop tôt.
L’issue semblait toutefois prendre la direction que redoutait tout le camp français depuis la fin de la deuxième manche. Fils a bien essayé de prendre de nouveau l’Espagnol de 36 ans à la gorge, mais en vain. Et sous pression, le Francilien a de nouveau craqué. Une fois de trop. L’avenir des Bleus dans cette Coupe Davis s’assombrit fortement.