Pourquoi ce XV de départ ?
« C’est une compo pour performer et destinée à faire un match de grande qualité face à l’Italie. Tous les joueurs qui sont sur la feuille de match ont bien sûr la possibilité d’envisager de continuer de jouer avec l’équipe de France. »
L’absence de Damian Penaud
« Nous avons une totale confiance en Damian, tout d’abord, ainsi qu’une pensée, car ça peut être un moment spécial pour lui car il avait toujours été titulaire lorsqu’il était disponible depuis que je suis là. C’est un joueur qui compte énormément pour nous et a prouvé qu’il répondait à nos attentes. Mais il y a des moments où on doit faire des choix ainsi que la volonté de développer l’émulation à tous les postes. Car c’est important de mobiliser les 42 joueurs qui viennent travailler du dimanche soir au mercredi à Marcoussis, de leur dire que s’ils ont la chance d’enchaîner les sélections, c’est qu’ils le méritent et qu’ils comptent énormément pour nous. »
Comment Galthié lui a-t-il annoncé ?
« Nous avons beaucoup de confiance dans les garçons et nous avons une relation forte avec ces joueurs dont nous contribuons au développement et au chemin de performance. L’équipe de France, c’est aussi l’émulation et la concurrence. Après, comment ça se passe ? On travaille en plusieurs séquences pour arrêter l’équipe et on essaye d’avoir une idée très précise avant les premiers entraînements. Je vais voir les joueurs individuellement et je leur annonce, et il faut parfois accompagner ceux qui laissent leur place, car c’est un moment difficile. J’ai passé deux heures avec Damian mardi à l’écouter et à partager avec lui. L’important, c’est l’empathie et la clarté dans la discussions. C’est ce qu’il s’est passé avec Damian, mais on se connaît tellement bien qu’il y a un lien de confiance réciproque qui est important. »
« Un banc 7-1 ? La notion de prise de risques existe de toute façon à notre niveau »
Le choix Attisogbe
« Théo Attisogbe nous a apporté des réponses très positives dans son jeu sans ballon et dans son jeu défensif et il répond aux attentes. On veut que les joueurs qui soient parmi les quatorze se disent qu’ils peuvent avoir leur chance. C’était aussi un message pour les joueurs qui participent à notre travail à 42. Le choix de Théo est argumenté par ses performances en club, en équipe de France et durant les trois jours à Marcoussis. »
Pourquoi un banc « 7-1 » (historique) à sept avants ?
« La notion de prise de risques existe à notre niveau de toute façon. Une forme de banc axé sur la conquête car on a quasiment deux packs d’avants. C’est d’abord tactique et lié à l’adversaire très particulier. On a choisi de tester une stratégie pour répondre présent dans les secteurs clés où les Italiens performent énormément, c’est à dire le jeu au sol. Lucu sur le banc ? Un trois-quarts, c’est prendre un risque, mais le poste le plus spécifique des trois-quarts c’est demi de mêlée, sachant que Maxime bute. C’est un joueur qui vient régulièrement dans les 42, qui a fait le début du tournoi et qui avait ensuite cédé sa place à Nolan le Garrec. Il est de retour, ça montre aussi que la place est ouverte et que quand on monte à Marcoussis le dimanche, on a la chance de jouer ou d’être finisseur. »
Un changement de méthode par rapport à son premier mandat
« C’est vrai. On a déjà une bonne base, construite sur quatre années, et on espère développer cette base pour qu’elle soit encore plus dense. »
« Est-ce que le public attend autre chose qu’une victoire de l’équipe de France ? »
Les progrès de l’équipe d’Italie
« Depuis l’arrivée de Gonzalo et de son staff, équipe très combative qui se bat sur tous les ballons et engage énormément de joueurs en possession comme en défense. Ils nous avaient posé beaucoup de problèmes à Lille mais ils posent énormément de problèmes à leurs adversaires, et c’est leur marque de fabrique. L’équipe d’Italie est maintenant une équipe très ambitieuse et avec beaucoup d’arguments. »
Jalibert lui aussi absent
« Dans le cas de Matthieu, il y a aussi le retour de Léo Barré, qui a répondu présent. Il est de nouveau apte, il a fait un très bon match avec son club ce week-end. Il faut faire des choix, notamment par rapport à ce 7-1 car Léo est quelqu’un qui peut aussi jouer en 12. C’est toujours difficile pour ceux qui sortent mais cette équipe a maintenant l’habitude ces rotations. »
L’attente des supporters
« Mais est-ce que le public attend autre chose qu’une victoire de l’équipe de France ? (il sourit) Quel que soit l’adversaire. Mais c’est le sport, tout est possible. Quand on se présente, on a toujours en tête l’idée de remporter le match, mais l’Italie l’a aussi. On vit avec cette idée-là en tête. »