Prendre le relais d’un monstre comme Olivier Krumbholz. La tâche qui incombe à Sébastien Gardillou, 49 ans, est gigantesque. Le nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball en a pleinement conscience. Le successeur de l’historique dirigeant de ces Bleues avec qui il avait accumulé quinze médailles acquises dans les grands rendez-vous internationaux, avec en point d’orgue une médaille d’or olympique en 2021 à Tokyo ainsi que trois sacres mondiaux (en 2003, 2017 et 2023) mais aussi un titre européen en 2018 ne s’en est d’ailleurs pas caché mardi lors de sa première prise de parole depuis qu’il a été nommé, ce mardi à la Maison du handball de Créteil.
« Chaque compétition est une remise en question. Je me prépare à une certaine foudre, comme vous dites, car on n’est jamais à l’abri d’une contre-performance. On en a connu mais on a su rebondir à chaque fois. J’ai pleinement confiance de la difficulté », a reconnu celui qui avait été préféré pour le poste après le départ de Krumbholz à l’entraîneur de Metz Emmanuel Mayonnade.
Gardillou: « Krumbholz m’a appris énormément de choses »
« Ce n’est pas un challenge qui me fait peur », a néanmoins assuré le nouvel homme fort des Bleues, médaillées d’argent des JO de Paris 2024 cet été pour les adieux de leur désormais ex-sélectionneur. Gardillou sait d’autant mieux ce qui l’attend qu’il était l’adjoint du légendaire Lorrain depuis 2016. Le natif de Périgueux, qui s’était notamment fait les dents sur les bancs de Nice, Metz ou encore de la sélection U20, avoue que ses huit ans passés à côté de Krumbholz vont beaucoup lui servir au moment de prendre le relais de son ancien mentor, qu’il n’hésite pas à qualifier d’ « iconique ».
« J’ai grandi à ses côtés et il m’a appris énormément de choses. » Désormais dans la lumière après avoir uniquement connu l’ombre depuis son arrivée dans le staff des Bleues, Gardillou, qui confie son « envie d’être un coach-entraîneur », pourra s’appuyer sur David Burguin, qui faisait déjà partie de l’équipe qui travaillait autour de son prédécesseur, et d’Amandine Leynaud, entraîneur des gardiennes qui sera également en charge de la défense dorénavant. La première du nouveau sélectionneur aura lieu à Toulon le 24 octobre pour des débuts programmés à un peu plus d’un mois d’un Euro (28 novembre au 15 décembre) sur lequel il aura la possibilité de lever les premiers doutes et de faire taire ses détracteurs.