Ghosts in the House (Les Manoirs Hantés en Musique) | Seriefonia

A l’occasion de Halloween, petit tour musical dans les manoirs hantés chers aux séries et aux films. On frissonne de plaisir !!

C’est la sixième saison déjà… Et c’est toujours SérieFonia…

[« SérieFonia : Season VI : Opening Credits » – Jerôme Marie]

[« EXTRAIT SONORE : Sccoby-Doo »]

[« The Fall of the House of Usher – The Raven » – The Newton Brothers]

C’est le mois d’octobre… Le mois des citrouilles, des monstres, des sorcières et des fantômes. A l’approche des célébrations d’Halloween, rien de tel que de plonger ou de se replonger dans des productions à tendance horrifique ou, tout au moins, fantastique… Ne serait-ce que pour mieux se mettre dans l’ambiance. D’autant que la musique y occupe généralement une place de choix. Cette année, c’est Netflix qui nous gâte avec la nouvelle mini-série portée par le décidément toujours excellent Mike Flanagan… The Fall of the House of Usher… Avec, à la composition, les toujours aussi inspirés Newton Brothers…

[« The Fall of the House of Usher, 2023 – Fairytale » – The Newton Brothers]

Alors, il se trouve que je leur avais déjà consacré un SérieFonia en 2020 et que, de Shining à Hill House, je vous avais déjà un peu tout raconté de leur (encore) jeune parcours… Du coup, vous retrouverez la rediffusion de cette pastille en fin d’émission, ce qui m’évitera de trop me répéter ici… La chute de la maison Usher, c’est avant tout une assez courte nouvelle d’Edgar Allan Poe, publiée pour la première fois dans les pages du Burton’s Gentleman Magazine en septembre 1839. Soit seulement cinq après que le très britannique William Evans Burton, lui-même auteur et dramaturge en plus d’être le fondateur du journal, soit parti s’installer à Philadelphie avant de créer sa revue en 1837. Edgar Allan Poe est donc âgé de 30 ans lorsque parait sa nouvelle… Qui restera à jamais l’une de ses plus célèbres et, par conséquent, de ses plus régulièrement adaptées…

[« House of Husher – Main Title » – Les Baxter]

Jusqu’à présent, la plus iconique de ces versions reste le film réalisé en 1960 par Roger Corman, avec le légendaire Vincent Price dans le rôle de Roderick Usher… frère de Madeline… celle par qui le mystère arrive. La musique, dont vous venez d’entendre un extrait, était le fruit du travail du compositeur Les Bexter. Natif du Texas en mars 1922, il a été particulièrement productif au cinéma (et à la télévision) entre les années 1953 et 1993. Soit jusqu’à trois ans avant son décès. Avec à son actif un bon paquet de productions à caractère horrifique, de Les monstres se révoltent en 1956 à Blood Sabbath en 1972, il était le candidat idéal pour mettre en musique l’œuvre d’Edgar Allan Poe, en emboitant par exemple le pas d’un Franz Waxman ou d’un Bernard Herrmann… Notamment dans les instants les plus dramatiques. Pour ne pas dire déstabilisants…

[« House of Husher – Completely Insane » – Les Baxter]

Avant cela, La chute de la maison Usher avait été déjà deux fois adaptée du temps du cinéma muet, dont une en 1928 par le français Jean Epstein… alors assisté d’un certain… Luis Bunuel… Puis, après cela, en 1982 par l’espagnol Jesus Franco. Il y a également eu une adaptation italienne en 1979… ou encore australienne en 2006… sans même parler des versions court ou moyen-métrage glissés au sein de diverses séries dites d’anthologie… Des pièces de théâtre, des comédies musicales… et même un opéra, signé de Philip Glass en personne. C’était en 1987…

[« The Fall of the House of Usher, 1987 – Opéra » – Philip Glass]

En dépit de son ambiance gothique et fantastique, La chute de la maison Usher n’est pas, à proprement parler, une histoire de manoir hanté. Pourtant, elle en affiche tous les codes et les faux-semblants. Des jumeaux… Une santé fragile… Une enterrée vivante… Des apparitions supposément fantomatiques… Une maison qui réagit, physiquement, aux évènements prenant place en ces murs… Tout y est. Pourtant, on reste très loin des intrigues ouvertement paranormales de The Haunting of Hill House et de The Haunting in Bly Manor, précédemment développées par Mike Flanagan… Alors, comment inclure cette énième proposition autour de The Fall of the House of Usher au sein de cette « trilogie » ? Rien de plus simple… en allant piocher dans TOUT Edgard Allan Poe plutôt que de rester cantonner à ce seul récit… 

[« The Fall of the House of Usher, 2023 – Legend King » – The Newton Brothers]

Pas une adaptation stricto sensu, donc, mais plutôt un assemblage-hommage à l’Aura du Maître Poe, dont la seule évocation du nom continue, encore et toujours, de susciter (à raison) à la fois frisson et admiration. Il n’y a qu’à voir l’influence considérable qu’il a eu au travers de toute la carrière de Tim Burton… Tiens, Burton, comme le nom du premier éditeur de La chute de la maison Usher… Des fois, les coïncidences font bien les choses… Et, pour le coup, on en croise des manoirs hantés tout au long du cinéma de Burton ! Dès ses tout débuts, d’ailleurs… La preuve : personne n’a oublié… Beetlejuice !… Bah… Pourquoi la musique ne part pas ?… Ah oui, c’est vrai, il faut l’invoquer trois fois. Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice !  

[« Beetlejuice – Showtime ! » – Danny Elfman]

Fantôme, apparition, esprit ou démon, appelez-le comme vous voulez… Mais dans tous les cas soyez prêts puisqu’il revient très prochainement dans un nouveau long-métrage, toujours sous les traits certes méconnaissables mais horrifiquement hilarants de Michael Keaton… Et pour ne rien gâcher, Winona… Faut-il vraiment que je précise Ryder… sera là également. A l’époque, en 1988, Beetlejuice n’est que la deuxième collaboration entre Tim Burton et Danny Elfman. Et, après leurs débuts respectifs sur Pee Wee’s Big Adventre, on peut même considérer que c’est grâce à Beetlejuice que leur univers tant graphique que musical se trouve à ce pont… Des fantômes, ou des revenants, ils en recroiseront très régulièrement ensemble… Sleepy Hollow, Les noces funèbres, Frankenweenie, Dark Shadows… sans oublier L’étrange noël de Monsieur Jack… Pourtant, ce n’est qu’en 1996 et pour Peter Jackson que Danny Elfman renoue avec cette approche terrifio-comique de l’imagerie fantastique…

[« The Frighteners – Flashbacks » – Danny Elfman]

Fantômes contre fantômes, par celui qui n’avait pas encore réalisé Le Seigneur des Anneaux, c’était à la fois fun, ultra dynamique et également très précis en matière d’effets spéciaux… De surcroit, ça prouvait qu’on pouvait encore innover dans le genre sans chercher à copier du Ghostbusters à tour de bras… Elfman, quant à lui, restait fidèle à lui-même et dans le ton et dans le style… Et ça s’y prêtait parfaitement. Mais revenons-en à l’approche plus classique du mythe de la maison hantée… Et y a-t-il à la fois plus mythique et plus hantée que celle que l’on surnomme toujours la maison du diable… Amityville…

[« The Amityville Horror, 2005 – End Credits » – Steve Jablonsky]

Ouais, histoire d’en être vite débarrassé, j’ai commencé par le remake de 2005. Celui réalisé par Andrew Douglas, sur une musique de Steve Jablonsky. Certes, il a remporté un beau succès, et s’est même classé numéro 1 le week-end de sa sortie aux Etats-Unis… Nanti d’un petit budget de 19 millions de dollars, il en a remporté plus de 108 ! Mais bon, j’y peux rien, je ne le trouve tout simplement pas intéressant du tout… Sans doute parce que je suis un vieux con et que je reste irrémédiablement attaché à l’original de 1979…

[« The Amityville Horror, 1979 – End Credits » – Lalo Schifrin]

13 novembre 1974… au 112 Ocean Avenue de la petite ville d’Amityville, à l’est de New York, Ronald DeFeo Jr, alors âgé de 23 ans, assassine à coups de fusil ses parents, ses deux frères et ses deux sœurs sans raison apparente. Une ou des voix le lui auraient demandé… Non, ce n’est pas que le scénario du film réalisé par Suart Rosenberg… C’est la triste réalité. Après des heures d’interrogatoires, le jeune homme avoue ses crimes… Or, l’analyse de la poudre sur les vêtements de l’une des sœurs décédées suggère qu’elle aussi a tiré avec l’arme. 6 coups de fusils… qu’aucun voisin n’a entendus… et l’enquête révèle qu’aucun des corps n’a été déplacé post-mortem… Il n’en fallait pas moins pour qu’un livre soit écrit en s’appuyant sur les témoignages de la famille Lutz, qui a racheté la maison peu de temps après le drame… et qu’une franchise de films à sensation voit également le jour. Pas moins de 8 long-métrages avant le remake de 2005… Puis encore trois suites… Sans même compter les autres productions non-officielles… L’histoire d’Amityville continue de fasciner… Même si, bien naturellement, toutes les thèses menant au surnaturel ont, depuis, toutes été écartées. Allez… Maison suivante…   

[« Scooby-doo, Where are you ? – Theme » – Ted Nichols]

Je n’ai pas résisté à l’envie de vous faire une transition à la Scooby-doo ! Dont les partitions de la série culte de 1969 étaient signées de Ted Nichols… Aujourd’hui, je les regarde avec mon fils… et c’est toujours aussi cool… Un peu dans le même esprit que le « fait divers » Amityville, on trouve les dossiers Warren… Ce couple d’investigateurs du paranormal qui est à l’origine d’une autre double-saga à succès… Conjuring d’une part, et Annabelle d’autre part. Et les deux sont mises en musique par Jospeh Bishara…

[« The Conjuring 2 – House Search » – Joseph Bishara]

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’y connait en matière de productions horrifiques ! La nuit des démons, la saga Insidious, La malédiction de la Dame Blanche… Tout ça, tout ça, c’est lui aussi… Mais au royaume de l’horreur, il y en a un autre qui se pose en Maître… Et c’est Christopher Young, bien sûr ! Longtemps, ses mélodies ont bercé des chef-d ’œuvres du genre, comme les Hellraiser, le deuxième opus des Freddy, le deuxième de La mouche aussi… Sans même parler de ses thrillers, tels que Flowers in the Attic, Jennifer 8 ou Copycat… Puis, mode oblige, les thèmes et motifs ont cédé la place à un travail plus proche du sound design… Comme sur The Grudge 1 et 2, le remake de Simetierre, L’exorcisme d’Emily Rose, ou… plus percutant encore, Sinister… C’était en 2012 pour le réalisateur Scott Derrickson…

[« Sinister – My Sick Piano » – Christopher Young]

Avant de passer à quelques incontournables maisons ayant hanté quant à elles les petits écrans, restons encore un peu au cinéma… Bien entendu, établir la liste de TOUTES les maisons hantées de l’Histoire du Septième Art serait une peine totalement perdue d’avance… Du coup, je vous en ai simplement sélectionné quelques-unes parmi celles qui m’ont le plus marqué… A commencer par celle dans laquelle se rend Miss Giddens, gouvernante de profession, dans l’Angleterre de la fin du XIXè siècle.

[« Les innocents – Suspense » – Georges Auric]

Dans Les innocents, mis en scène par Jack Clayton et en musique par George Auric en 1961, Miss Giddens devient le témoin de bien des évènements inexpliqués ; à commencer par les apparitions fantomatiques de celle qui occupait son poste juste avant qu’elle n’arrive… Miss Jessel… et d’un ancien valet, Quint, avec lequel cette dernière entretenait une relation clandestine… Inspiré du court roman d’Henry James, Le tour d’écrou, paru en 1898, cette histoire a non seulement également servi de base à la seconde mini-série de Mike Flanagan, The Haunting of Bly Manor, mais également de référence principale au cinéaste et compositeur Alejandro Amenabar lorsqu’il s’est attaqué à son formidable Les Autres, avec Nicole Kidman et Christopher Eccleston, en 2001…    

[« The Others – End Credits » – Alejandro Amenabar]

Ce qu’il y a de bien avec les histoires de fantômes, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Et donc, tous les styles. Très premier degré dans House of Haunted Hill, de William Malone en 1999, où Goeffrey Rush et Famke Janssen ne trouvent rien de mieux à faire que d’aller fêter un anniversaire dans un ancien hôpital psychiatrique abandonné… au son de la partition du compositeur des trois premiers Matrix… Monsieur Don Davis…

[« House of Haunted Hill– Theme » – Don Davis]

Classique mais hautement ésotérique… essentiellement grâce au pouvoir de la musique de Daniel Pemberton… dans The Awakening, de Nick Murphy en 2011. Cette fois, c’est le spectre d’un enfant qui hante les murs d’un pensionnat isolé de la campagne anglaise…  

[« The Awakening – Chorus De Susticatio, Credits » – Daniel Pemberton]

Ouais, je sais, c’est vraiment du bon. Pas étonnant qu’il se soit par la suite illustré sur la série revival de Dark Crystal, Age of Resistance, presque dix ans plus tard… Même que ça sonne encore mieux en Live. Alors, petit cadeau transitoire… C’était à l’occasion World Sound Track Awards en 2015… Avec le toujours aussi bon Dirk Brossé à la direction…

[« The Awakening – Suite, Live in Concert » – Daniel Pemberton]

Là, tout de suite, j’ai une pensée pour mon père… Car il aime beaucoup écouter SérieFonia, mais il n’aime qu’assez rarement le contenu musical proposé… Et comme je sais que les manoirs hantés, c’est pas franchement sa tasse de thé, je me demande bien ce qu’il va penser de tous ces extraits… Allez, avoue que c’est beau, quand même… Bref, pardon pour cet aparté et revenons-en aux différents styles… Nous avons donc dit… Premier degré, classique, ésotérique… Qu’est-ce qu’il y a après ?… Ah bah oui… l’incontournable… Gothique.

[« Crimson Peak – The House » – Fernando Velazquez]

C’était de Fernando Velazquez… Pour le trop souvent mésestimé Crimson Peak de Gillermo Del Toro en 2015. Intrigue, acting, costumes, décors, virtuosité de style(s)… Tout y est. D’ailleurs, selon moi, c’est le dernier véritable grand film du réalisateur mexicain… Oui, je sais, opinion à contre-courant des idées populaires… Tant pis, j’assume. Après le gothique, que diriez-vous d’un peu de labyrinthique ? En 2001, John Frizzell mettait en musique le Thirteen Ghosts de Steve Beck et sa maison hantée toute de verre dressée, aux multiples pièges et dédales bien orchestrés…

[« Thir13en Ghosts – The House » – John Frizzell]

Ambiance plus… familiale… avec le Casper de Brad Silberling. En plus d’être très sympathique et de proposer de forts beaux effets visuels, la partition est signée de James Horner, alors… Attention, toute ressemblance avec du Danny Elfman serait tout bonnement fortuite…

[« Casper, 1995 – Casper & Kat » – James Horner]

Du thriller rétro, grâce à mon film coup de cœur de 2021… Last Night in Soho, d’Edgar Wright, avec Steven Price à la composition… Rien à ajouter, j’en ai déjà assez parlé…

[« Last Night in Soho – You Have to Let Me Go » – Steven Price]

Comico-gore… avec, par exemple, le premier House, de Steve Miner en 1986. A la musique : une autre légende du genre… j’ai nommé Harry Manfredini… le père musical de la saga Vendredi 13… Jason, pour les intimes…

[« House – Theme » – Harry Menfredini]

Mais mon p’tit coup de cœur perso va au tout simplement titré Haunted, réalisé par Lewis Gilbert en 1995. Et bien plus encore à sa musique, composée par Debbie Wiseman. Car le mot qui manquait encore à cette sélection était… Romantisme. Et pour ça, on peut faire confiance à la compositrice… Le film est inspiré du livre du même nom ; horriblement traduit en français par « Dis-moi qui tu hantes »… Sans blague, sous ce titre on dirait une mauvaise comédie de la fin des années 70… et écrit en 1988 par James Herbert, dont je vous encourage vivement à lire sa série de romans « Les Rats ». Quant à la partition de Debbie, que j’ai eu la chance de rencontrer plus d’une fois, elle ressemblait à ça…

[« Haunted – Suite » – Debbie Wiseman]

A lire aussi : On débriefe pour vous … La chute de la maison Usher, Succession à la manière de Poe | VL Média (vl-media.fr)

Petit tour d’horizon télévisuel maintenant… Et j’ai d’abord une pensée pour les frères qui, en 15 saisons et pas loin de 330 épisodes ont combattu toutes sortes de fantômes et démons de long en large et en travers dans Supernatural… Sur ces plus de 300 aventures, environ 20 d’entre elles les ont menés vers des manoirs ou maisons hantées… et ce, dès « Hell House », 17ème épisode de la saison 1. A la musique, Christopher Lennertz teintait l’ensemble de ses ambiances mélancoliques, qui contrastaient élégamment avec les tubes ouvertement plus rock qui parsemaient la série en son entier…   

[« Supernatural, Saison 1 – A Lonely Picture » – Christopher Lennertz]

Dans Buffy, Christophe Beck devait cumuler et histoire de manoir hanté et soirée d’Halloween… C’était à l’occasion du quatrième épisode de la saison 4… ça s’appelait « Fear Itself »… et le monstre de la semaine prouvait qu’en fin de compte… c’est quand même bel et bien la taille qui compte…

[« Buffy, Saison 4 – Haunted » – Christophe Beck]

En France, et bien qu’il s’agisse finalement plus d’une histoire de sorcière que de fantômes, quoi que… la série créée par Samuel Bodin prouvait, contre toute attente, que l’on pouvait réellement proposer de l’horreur à la Stephen King sans démériter… Malheureusement, en 2019, Marianne manquait son rendez-vous avec le public, donnant formellement raison aux dirigeants de chaîne à rester irrémédiablement réfractaire à la série de genre sur notre territoire. De mon côté, j’avais vraiment adoré cette première saison restée orpheline… et mise en musique par Thomas Cappeau… 

[« Marianne – Theme » – Thomas Cappeau]

Bon, sinon… impossible de ne pas mentionner American Horror Story, et en particulier sa première saison, puisque tout… absolument tous les poncifs du manoir hanté y étaient réunis… Un zest de sadomasochisme en plus… ce qui, pour le coup, ne se reflète pas nécessairement dans cet extrait du score de James S Levine…

[« American Horror Story, Saison 1 – Murder House » – James S Levine]

Mais il y a des fois où les fantômes jouent les Cupidon… Où ils permettent à deux êtres de révéler malgré eux la véritable nature de leurs sentiments… Et c’est précisément ce qui arrive à Mulder et Scully lorsqu’ils enquêtent dans une maison hantée du Maryland le 24 décembre de l’année 1998… Quelques 80 ans plus tôt, le couple résident s’est donné la mort entre ces murs et semble bien décidé à voir la scène se reproduire à chaque nouveaux visiteurs… Cet épisode, le sixième de la saison 6, est l’un des meilleurs (hors mythologie) de la série. Tour à tour effrayant, drôle, romantique et mélancolique, il prouve que The X-Files était capable d’exceller en comptant seulement sur les talents de quatre comédiens, tourmentés dans un décor unique, portés par des dialogues et situations d’une rare précision, un éclairage parfait… et une musique… celle de Mark Snow… envoutante à souhait…

[« The X-Files, Saison 6 – House Organ, Irrational Fear » – Mark Snow]

Naturellement, il y aurait encore un nombre incalculable d’autres extraits à intégrer à cette liste… Mais je vais refermer l’émission de ce mois à la fois sur un film et sur… Une attraction.

[« Phantom Manor – Official Orchestral Suite » – John Debney]

Présente dès l’ouverture de Disneyland Paris en 1992, l’attraction Phantom Manor existe en réalité depuis la fin des années 60, lorsque le tout premier parc Disney a ouvert ses portes aux Etats-Unis. En revanche, elle est différente, de forme comme de fond, en fonction des différents pays dans lesquels elle s’installe de décennies en décennies… Pour sa version parisienne, le manoir prend la forme de la maison de Norman Bates dans Psychose… A l’intérieur, le tragique destin d’une mariée maudite se découvre au rythme d’un train fantôme en tout point unique, où poésie macabre et innovation en ingénierie opèrent à l’unisson pour mieux proposer aux visiteurs les plus courageux une escapade dans l’antre d’esprits piégés dans une demeure surplombant dangereusement le domaine de Frontierland… L’immersion est plus vraie que nature… notamment grâce à la musique de Buddy Baker, Xavier Atencio et… John Debney… dont la valse et les chants divers continuent de hanter les âmes bien après être ressorti de la demeure…

[« Haunted Mansion, 2023 – Grim Grinning Ghosts ! » – Kris Bowers]

Depuis juillet dernier, Phantom Manor… Ou Haunted Mansion selon les pays… est devenu un film. Il y avait bien déjà eu celui de 2003 avec Eddie Murphy… Mais, franchement, il ne lui faisait en rien justice. Tandis que celui-ci, réalisé par Justin Simien, parvient non seulement à capter l’essence-même de l’attraction, mais aussi à proposer un récit indépendant… à la juste croisée entre frayeur familiale et humour juste ce qu’il faut de décalé. Une plongée dans l’univers occulte de la Nouvelle-Orléans qui, en dépit du recours à des codes depuis longtemps éculés, parvient à imposer sa propre imagerie et à captiver de bout en bout… au rythme de la musique de Kris Bowers, qui ne manque là encore pas de réutiliser à bon escient les thèmes de l’attraction tout en les combinant à sa propre vision du macabre et du fantastique tout public. Je vous quitte là-dessus et vous souhaite une effroyable soirée d’Halloween… avant de vous retrouver comme il se doit le mois prochain… Enfin… Si je ne deviens pas le 999ème fantôme d’ici là. Ou le millième… Enfin… Pour ce que ça change… C’est quoi ce bruit ? J’entends des chaines… Ou serait-ce le vent ? Je… Hein ?… AAAAAAaaaaahhhhhhh…..

[« Haunted Mansion, 2023 – The Mansion » – Kris Bowers]

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