Successeur du sulfureux Sepp Blatter à la tête de la FIFA, Gianni Infantino a rapidement cristallisé de nombreuses critiques. Ancien homme de confiance de Michel Platini lorsque ce dernier était président de l’UEFA, le Suisse a profité des démêlés judiciaires de l’ex numéro dix de l’équipe de France pour lui griller la politesse et se présenter à la présidence de la FIFA. Élu au second tour le 26 février 2016, il exerce depuis et a déjà enchaîné deux mandats, effectuant actuellement sont troisième. Régulièrement visé pour certains choix contestés, le quinquagénaire profite en tout cas de la confortable situation que lui offre son poste, avec les avantages qui vont avec.
Rémunéré à hauteur de 4,35 millions d’euros, primes incluses, en 2023, Gianni Infantino a aussi droit à un appartement de choix situé aux abords du lac de Zoug. C’est le média suisse Blick qui a dévoilé l’information concernant ce luxueux logement situé au dernier étage d’un immeuble, et disposant d’une vaste terrasse, le tout pour un coût mensuel estimé à 8 370 euros. Un montant pour lequel le patron ne débourse pas un centime puisque celui-ci est entièrement pris en charge par la FIFA, selon le média.
L’instance valide
Blick a contacté l’instance qui a confirmé la chose. Le média a ainsi cité le juriste en chef de la FIFA : « Cela correspond au package de rémunération standard des cadres de haut niveau de nombreuses organisations en Suisse. » Circulez, tout est normal. De l’argent, il y a en a effectivement beaucoup à la FIFA, et encore plus depuis que Gianni Infantino en a pris la direction. L’augmentation du nombre de compétitions et des équipes qui y participent y est pour beaucoup. Mais certaines dents commencent à sérieusement grincer, notamment celles de joueurs qui voient d’un très mauvais œil l’arrivée de la Coupe du monde des clubs l’été prochain et qui ont ouvertement menacé de faire grève.
En attendant de voir si les principaux acteurs bougeront vraiment, Gianni Infantino poursuit son petit bonhomme de chemin. Cité dans l’affaire des Panama Papers en 2006, puis dans l’enquête de Football Leaks en 2018 avant d’être blanchi dans l’affaire du « FIFAgate » il a récemment l’an dernier en offrant pratiquement la Coupe du monde 2034 à l’Arabie saoudite. Une compétition qui pourrait à nouveau être décalée en hiver pour les pays européen, et impacter le rythme déjà dense du calendrier.