Giroud victime d’une grande injustice

Avec 57 réalisations au compteur – en 137 sélections – Olivier Giroud peut se targuer d’être le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France. Alors qu’il a pris sa retraite internationale à l’issue de l’Euro 2024 l’été dernier, l’intéressé s’apprête à être honoré ce dimanche au Stade de France, en marge du quart de finale retour de la Ligue des nations entre les Bleus et les Croates.

« Je voulais que les anciens puissent bénéficier d’un hommage des fans, dixit Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football (FFF), la semaine passée. C’est au tour d’Olivier Giroud de recevoir un hommage des Bleus et de la FFF pour son parcours avec la sélection nationale. » Une distinction bien méritée pour un élément des plus loyaux – un véritable pilier dans le parcours de Didier Deschamps aux commandes de l’armada tricolore.

Deschamps évoque le paradoxe Giroud

« Nous avons passé douze années ensemble, en sélection. Sa longévité parle d’elle-même. C’est son mérite. Ce que je retiens d’abord, c’est son attachement viscéral au maillot bleu, souffle le technicien bayonnais, ainsi relayé par L’Equipe, au sujet d’OIivier Giroud. Comme moi, il a toujours placé l’équipe de France au-dessus de tout, même quand il a connu des périodes moins heureuses. Quand nous partons au Qatar pour disputer la Coupe du monde (2022), il sait très bien, au départ, qu’il ne sera pas forcément titulaire. Les circonstances (la blessure de Karim Benzema, ndlr) ont fait qu’il l’a été lors du premier match. Et c’est au Qatar qu’il est devenu le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France. »

Aux yeux de Didier Deschamps, pour autant, l’histoire d’Olivier Giroud avec les Bleus a parfois été tumultueuse, et ce de façon injuste. « Je retiens d’Olivier notamment la finale de la Coupe du monde 2018, forcément, parce qu’elle débouche sur une victoire qui nous lie à vie. Olivier a été un peu moqué parce qu’il n’a pas marqué pendant ce tournoi, mais il a joué un rôle très important en Russie. Le paradoxe d’Olivier est peut-être là: il est le meilleur buteur de l’histoire des Bleus alors qu’il était d’abord tourné vers le collectif. […] Olivier a aussi réussi grâce à sa force mentale. Dans les moments difficiles, il n’a jamais rien lâché. »