Grève des footballeurs, la menace se précise

Cette saison plus que jamais, les amateurs et les boulimiques de football vont être servis. Avec notamment une Ligue des champions remodelée pour offrir davantage de matchs et de grosses affiches au public, sans oublier une Coupe du monde des clubs programmée pour l’été prochain, le nombre de rencontres va encore augmenté. Pas de quoi faire très plaisir aux joueurs qui pourraient (enfin) décidé de réagir.

C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Rodri, dans des propos relayés mardi par L’Équipe. Interrogé en conférence de presse à la veille de l’entrée en lice de son équipe de Manchester City face à l’Inter Milan en C1, le milieu espagnol n’a pas caché sa lassitude, visiblement partagée par nombre de ses collègues footballeurs. Et il a même laissé entendre qu’une grève des joueurs n’était plus un fantasme. « Je pense qu’on en est proche. » Une vraie mise en garde et un message fort adressé aux responsables du football mondial et européen.

Une opinion générale parmi les joueurs

Et le vainqueur de l’Euro 2024 avec la Roja de poursuivre : « Si vous posez la question à n’importe quel joueur, il vous le dira. C’est une opinion générale parmi les joueurs, ce n’est pas simplement l’avis de Rodri. Si ça continue comme ça, à un moment, on n’aura pas d’autres choix. » La menace pourrait-elle être mise à exécution comme a semblé vouloir l’indiquer le milieu de terrain ? Il y a encore du chemin avant cela. En attendant, Rodri a estimé qu’une cadence de soixante à soixante-dix matchs par saison n’était pas chose raisonnable.

Pour lui, le curseur devrait se situer bien plus bas pour s’assurer de l’intégrité physique des acteurs. « Entre quarante et cinquante matchs, un joueur peut évoluer au plus haut niveau. Au-delà, vous diminuez car ce n’est pas possible de maintenir son niveau physique. Nous devons prendre soin de nous, nous sommes les personnages principaux de ce sport, ou de ce business, selon la manière dont vous appelez ça. » L’avertissement aura-t-il été entendu ?