Antoine Griezmann est un retraité international bien fringant. Alors qu’il a choisi de mettre un terme à son aventure en équipe de France, le Mâconnais est loin d’être un joueur en fin de carrière. Pour ce qui pourrait être sa dernière saison chez les Colchoneros, avant de s’envoler vers les Etats-Unis, le n°7 de l’Atlético de Madrid reste le maître à jouer de son équipe.
Mercredi soir, face au Losc, le public français qui a vu ce match n’a pas dû reconnaître le joueur peu inspiré qui a traversé l’Euro 2024 comme une ombre. Même si l’Atlético a fini par tomber dans le piège lillois, Griezmann a longtemps été le meilleur joueur de la rencontre, pendant une heure au moins. Il aurait pu rentrer à la pause avec plusieurs passes décisives au compteur, si Alexander Sorloth n’avait pas été incroyablement maladroit devant le but (21e, 32e), ou si Lucas Chevalier n’avait pas sorti une superbe parade sur une tête de José Maria Gimenez (33e).
Ce Griezmann va manquer aux Bleus
A l’annonce des équipes avant le match, Griezmann a été le joueur le plus acclamé. Seul son coach, Diego Simeone, l’a battu à l’applaudimètre, mais le « Cholo » a bâti son équipe autour du Français, qui bénéficie d’une liberté quasi totale dans le 4-3-2-1 mis en place par le coach argentin. Il se promène à sa guise, tantôt à gauche, tantôt à droite, décroche, s’illustre au départ des actions ou à la dernière passe. Ses remises sont toujours aussi astucieuses, et son petit pont dans le rond central a fait rugir le Metropolitano (34e).
A l’arrivée, l’Atlético a tout de même perdu pied contre Lille, et Griezmann a aussi des choses à se reprocher, comme cette frappe dans les nuages en début de seconde période (50e), ou cette reprise manquée à bout portant peu après l’égalisation nordiste (66e), qui aurait pu redonner l’avantage à son équipe. Mais cette version de Griezmann, aperçue le temps d’une soirée européenne, est clairement celle qui va manquer à l’équipe de France désormais.