Les positions se sont quelque peu resserrées en tête du Vendée Globe. Mais Charlie Dalin n’en continue pas moins de mener la flotte et a passé en tête, lundi, le cap Leeuwin, dans le sud-ouest de l’Australie, après 29 j 2 h 10’de mer, avec moins de six heures de retard sur le chrono référence détenu depuis 2016 par Armel Le Cléac’h.
A la barre de Macif Santé Prévoyance, Charlie Dalin affiche quelque 165 milles d’avance sur Sébastien Simon, obligé de faire sans son foil droit depuis une grosse avarie, dimanche, et 327 milles sur Yoann Richomme, le premier des autres, ceux qui ont préféré jouer la carte de la sécurité en contournant par le Nord la grosse dépression de l’Océan Indien. Une option perdante selon le skipper de Paprec Arkéa.
« Si j’analyse très froidement, j’ai fait le mauvais choix car Charlie Dalin va s’en sortir avec 500 milles d’avance », a-t-il ainsi confié dans les colonnes d’Ouest-France, refusant néanmoins de s’avouer vaincu : « J’ai pris la mauvaise option mais je ne suis pas battu. » Et les écarts lui donnent raison puisque depuis samedi, Yoann Richomme, septième de la précédente édition, a repris plus de 200 miles à l’homme de tête.
L’écart s’est resserré mais…
« C’est le jeu, il le sait, a confié Jean-Luc Nélias, team manager de Macif. Il a réussi à creuser l’écart, mais il doit maintenant résister au retour des autres. De mettre 500 milles en cinq jours à ton adversaire direct, c’est magique. Derrière, on a senti qu’ils étaient touchés moralement quand Charlie s’est échappé. Là, le fait d’avoir repris 150 milles leur a redonné un petit sourire. Avec la fatigue, tous sont plus sensibles moralement, chacun connaît des hauts et des bas. »
L’optimisme reste de mise dans le camp de Charlie Dalin. « Il devrait franchir la ligne de changement de date (dans l’est de la Nouvelle-Zélande) avec une avance que tout le monde aimerait avoir ! », a poursuivi Jean-Luc Nélias alors que Macif devrait naviguer dans des conditions favorables au sud de l’Australie avec des vents autour de 25 nœuds.