Cédrine Kerbaol la voulait plus que tout. Passée à l’attaque dans le final de la 6eme étape du Tour de France Femmes, la coureuse de l’équipe Ceratizit-WNT a poussé jusqu’au bout pour devenir la première Tricolore à lever les bras depuis la renaissance de l’épreuve. « Cela fait deux ou trois jours que ça me démange un peu, que j’avais envie d’en claquer une », a-t-elle confié au site officiel de l’épreuve peu après l’arrivée. Assurant qu’elle se sentait « vraiment bien dans les montées » et avoir reçu le soutien de ses coéquipières, la native de Brest les a salué pour ‘lavoir mise « dans les meilleures dispositions possibles » afin de tenter sa chance sur la route menant à Morteau.
La clé de cette victoire a été la capacité de Cédrine Kerbaol à juguler ses instincts en prenant son « mal en patience dans la dernière montée », elle qui admet avoir « tendance à attaquer un peu trop tôt » et à subir des contre-attaques dans la foulée. « Je me suis dit que j’allais laisser passer le point bonus et me focaliser sur la victoire, a ajouté la Bretonne. Il y a eu quelques attaques, un petit moment de replat, et c’est là où j’en mets une. »
Kerbaol : « On va tenter le tout pour le tout »
Consciente de ses qualités en descente, la coureuse de l’équipe Ceratizit-WNT a tout misé sur cette portion menant à Morteau. « J’ai vu tout de suite que ça a fait un trou et je me suis mise en mode contre-la-montre », a assuré celle qui a remporté le titre de championne de France de la spécialité l’an passé. A la question de savoir si elle était dans la forme de sa vie, la meilleure jeune de l’édition 2023 du Tour de France Femmes a confié qu’elle « espère encore progresser et devenir plus forte ». « Je n’ai jamais gagné une course aussi légendaire, a-t-elle ajouté. Et je n’ai jamais été aussi proche de toutes les filles qui sont devant. »
Revenue à seize secondes de Katarzyna Niewiadoma, Cédrine Kerbaol est décidée à ne rien s’interdire. « On va tout faire pour avoir le maillot jaune. Il faut toujours y croire, a-t-elle affirmé. Comme l’an dernier, une fois que j’avais le maillot blanc sur mes épaules, je me suis dit qu’il fallait aller le chercher. Là, on n’est pas loin non plus. On va tenter le tout pour le tout. Et on verra après. » A ses yeux, la clé sera de « ne pas avoir de regrets ».