Ces derniers jours, Matthieu Jalibert fait tout pour arrondir les angles. En conférence de presse comme dans ses interviews, l’ouvreur de l’UBB tâche d’éteindre la polémique née de sa récente mise à l’écart du XV de France. Pas forcément un mal, estime-t-il, même si tout est parti d’une possible trahison.
« Il y a eu des discussions avec Fabien (Galthié, le sélectionneur des Bleus, ndlr), dixit Jalibert dans un entretien accordé à Sud Ouest. Je n’avais pas trouvé le bon timing pour pouvoir le faire. Je me suis confié à la cellule de préparation mentale et à Patrick Arlettaz (le coach des arrières du XV de France, ndlr), et ça lui est revenu aux oreilles… Mais j’ai eu une longue discussion avec lui, ça restera entre nous. Il m’a dit qu’il ne me sentait pas très bien, que je pouvais rentrer chez moi. Donc je lui ai dit que je préférais rentrer. J’avais besoin de faire un break, de couper mentalement avec tout ça. »
« Droit dans mes bottes »
Pour autant, l’international tricolore de 26 ans ne veut pas renoncer aux drapeaux sur le long terme. « Si on fait appel à moi, je monterai avec le plus grand plaisir. On parle beaucoup de bien-être et de santé mentale, parfois il faut savoir dire stop quand il y a un trop plein. C’était la meilleure option pour tout le monde, ça m’a fait du bien. Je n’étais pas bien, je n’ai pas envie d’en rajouter, pas envie de rentrer dans des polémiques. Ce qui est important c’est que Fabien sache ce que je lui ai dit. On a discuté pendant de longues minutes. J’avais des choses à lui dire, je lui ai dit ce que je ressentais. J’avais des choses sur le cœur depuis la Coupe du monde. »
Pas question donc de se flageller, et de donner raison à ses détracteurs potentiels. « J’ai toujours été honnête et droit dans mes bottes, estime Matthieu Jalibert. Je sais que je n’ai pas toujours tout fait parfaitement dans ma carrière. Je peux me regarder dans une glace. C’est ce qui est le plus important pour moi. Parfois c’est assez pesant, notamment pour sa famille, d’entendre toutes ces personnes donner leur avis sans réellement savoir la situation. Ça fait partie du jeu. Je fais partie de ces joueurs qui sont un peu plus exposés. J’ai appris à faire avec. »