A l’occasion du 60ème anniversaire de Doctor Who, c’est donc une spéciale de Seriefonia que l’on vous propose aujourd’hui. Et on a vu les choses en grand !
C’est la sixième saison déjà… Et c’est toujours SérieFonia…
[« SérieFonia : Season VI : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« EXTRAIT SONORE : Voyage of the Damned »]
Quoi ?… Quoi ?… QUOI ?!… Ça fait déjà 10 ans qu’on a fêté les 50 ans ?! La vache ! C’est vrai que le temps passe plus vite dans l’espace… A moins que ça ne soit l’inverse. Quant aux souvenirs, ils paraissent toujours plus grands à l’intérieur… Et si on a fêté ses 50 ans il y a 10 ans… Ça veut dire que le Docteur a 60 ans ! Alors, forcément, on célèbre ça… en musique ! Allons-y !
[« Doctor Who Theme, 2023 » – Murray Gold]
Ouais, je vous ai dégainé le tout dernier arrangement du thème d’entrée de jeu… Six décennies d’aventures, six décennies d’exaltation et de révolution. Six décennies de passion. Et le Seigneur du Temps aux bientôt 15 visages… à quelques petites subtilités près… semble bien parti pour continuer de parcourir l’espace et le temps quelques dizaines d’années supplémentaires. Son retour tant attendu, depuis hier sur BBC One là-bas et sur Disney + ici, marque à la fois la fin et le renouveau… Tel un aussi magnifique que dévastateur paradoxe temporel, cette nouvelle salve d’épisodes spéciaux rassemble passé, présent et futur de la série de SF la plus longue de tous les temps. Bien sûr, je vais vous parler musique… et compositeurs. Car, en 60 piges, il y en a inévitablement eu une floppée… Mais avant ça, dans la mesure où il s’agit d’un anniversaire, il me semble important de vous un p’tit topo sur la série elle-même. Et pour se faire, je me tourne vers les pages du Guide des Séries de Science-Fiction, que j’ai écrit il y a quelques années avec mes compères Sébastien Mirc et Romain Dasnoy et toujours disponible chez Ynnis Editions… Oui, c’est ouvertement du placement de produit…
[« An Unearthly Child – Three Guitars Mood 2 » – The Arthur Nelson Group]
Quiconque posséderait une machine à voyager dans le temps serait face à un redoutable choix cornélien quant à la date du 23 novembre 1963… Se rendre, la veille, à Dallas pour empêcher l’assassinat de John F. Kennedy ou bien aller à Londres pour voir en direct An Unearthly Child, le tout premier épisode de Doctor Who à être diffusé à 17h15 sur la BBC. Avec le décalage horaire, il est 19h33 en Angleterre lorsque le décès du Président Américain est annoncé et, naturellement, l’évènement ne manque pas de continuer à faire mondialement la Une de tous les journaux et émissions. De fait, accaparé par l’actualité, presque personne n’est au rendez-vous pour découvrir la nouvelle folie concoctée par Sydney Newman (déjà à l’origine du développement de Chapeau melon et bottes de cuirs) et la productrice Verity Lambert – cette dernière ayant très vite repris les rênes de la série après le premier jet imaginé par C.E. Webber et Donald Wilson.
[« Doctor Who – Pilot Theme » – Delia Derbyshire]
Là, c’était la toute toute toute première version du thème pour l’épisode pilot… Mais on y reviendra juste après… Qu’à cela ne tienne : la chaîne est persuadée de tenir quelque chose de neuf et de différent. De surcroit, à une case horaire jusque-là plus ou moins laissée à l’abandon entre les évènements sportifs et les programmes 100% jeunesse… Il est alors décidé de rediffuser ce premier épisode le samedi suivant, juste avant la deuxième partie inédite. Ce n’est donc réellement que le 30 novembre 1963 que l’Angleterre tombe sous le charme de ce vieux monsieur un peu austère voyageant à travers l’espace et le temps au moyen d’une banale cabine de police bleue, en compagnie de ses trois assistants.
[« The Tenth Planet – Space Adventure Pt. 2 » – Martin Slavin]
Initialement conçu comme un show à volonté éducative, Verity Lambert souhaite, pour sa part, que ce Docteur dispose des traits d’un grand-père excentrique qui rencontrerait les plus grandes figures historiques de notre Monde, en compagnie de sa petite fille extra-terrestre, Susan, et de ses deux professeurs humains, Barbara et Ian. C’est ainsi que William Hartnell – acteur Shakespearien ayant débuté sur les planches dès 1925 – est été choisi à 55 ans pour incarner le premier visage de ce Seigneur du Temps ayant fui sa planète d’origine à bord d’un vaisseau spatial volé, le T.A.R.D.I.S… pour Temps à Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale…
[« An Unearthly Child – TARDIS Takeoff » – Brian Hodgson]
Mais cette approche scolaire de la science-fiction est loin de faire l’unanimité auprès de téléspectateurs finalement bien plus en quête d’évasion et d’exaltation et qui, très vite, préfèrent ouvertement l’étrange, l’action et le danger à une énième leçon sur Marco Polo ou Richard Cœur de Lion… Ce qui n’empêche pas le Docteur de les rencontrer… S’ils ont progressivement été de durées variables, les premiers épisodes n’excédaient généralement pas les 25 minutes : chacun d’entre eux constituant une partie d’un cycle proposé sur plusieurs semaines consécutives ; le plus souvent entre 4 et 7. Tournée en vidéo, en noir et blanc (jusqu’à Spearhead from Space en janvier 1970) et dans les conditions du direct, chaque aventure nécessitait néanmoins 4 jours de répétitions contre une seule journée de tournage. Malheureusement, et loin de se douter de l’impact qu’aurait un jour leur création sur les générations futures, l’équipe technique finalisait alors leurs épisodes sur des bandes… réenregistrables ! Un choix budgétaire aux conséquences pour le moins dramatiques, qui conduira à l’effacement pur et simple d’une centaine d’entre eux.
[« The Daleks – City Music 1 & 2 » – Tristam Cary]
Proposé entre décembre 1963 et février 1964, l’arc intitulé The Daleks change donc la donne. Pourtant, ces 7 épisodes pour le coup tout ce qu’il y a de plus futuristes et aventureux, ont été tournés « faute de mieux » et à total contre-cœur pour Sydney Newman. Ce dernier ne souhaitant pas voir une succession « d’histoires de monstres aux yeux exorbités » à l’écran. Une fois encore, c’est Verity Lambert qui tranche en faveur du scénario de Terry Nation et permet la première invasion de ceux qui restent, inlassablement, les robots ennemis les plus emblématiques de toute la série… L’hilarant petit épisode Spécial diffusé dans le cadre de Children in Need diffusé il y a à peine une semaine en est une nouvelle preuve… A l’époque, c’est une véritable Dalek-Mania qui déferle dans le pays… Du coup, deux films plus ou moins remakes mais non canons sont tournés en couleurs, avec Peter Cushing dans le rôle du Docteur… Gordon Flemyng à la réalisation… et Malcolm Lockyer & Bill McGuffie à la musique…
[« Dalek’s Invasion Earth 2150 A.D. – Opening Titles » – Bill McGuffie]
Toutefois, ce n’est pas aux Daleks mais aux Cybermen que l’on doit LA grande révolution de la série… LE coup de génie, même… Ces êtres humanoïdes transformés par la robotique sont le fruit de l’imagination du conseiller scientifique Kit Pedler et du scénariste Gerry Davis. Et ce sont eux qui, dans la quatrième partie de The Tenth Planet provoquent la fin du premier Docteur… Mortellement blessé, le Seigneur du Temps ne disparaît pas réellement mais, au contraire, se régénère en créant un nouveau corps (et, se faisant, une nouvelle personnalité) à partir de ses propres cellules… offrant ainsi le parfait passage de relais d’un comédien à un autre au fil des décennies. Je le redis : du génie. Après 134 épisodes, William Hartnell est contraint de quitter le show suite aux conséquences de l’artériosclérose dont il souffre depuis des mois et qui l’empêche de mémoriser son texte. En cette fin d’après-midi du 29 octobre 1966, et à la surprise générale, le visage de Patrick Troughton se substitue au sien, dans un final dont il ne subsiste plus que cette seule et unique séquence dans les archives de la BBC…
[« The Tomb of the Cybermen – Space Time Music Pt. 1 » – Wilfred Josephs]
Cette régénération permet donc au personnage de conserver son Histoire tout en changeant du tout au tout. Un peu plus jeune, il devient délibérément un homme d’action et la série perd définitivement le peu de notion éducative qui lui restait encore. A chacune d’entre elles, la série est presque totalement réinventée et continuera de l’être tout au long des 23 saisons suivantes… Et là, je ne vous parle que de l’ère classique ! Qu’il soit plutôt autoritaire, œuvrant en collaboration avec l’organisation militaire UNIT, sous les trais de John Pertwee de 1970 à 1974…
[« Doctor Who and the Silurians – Suite » – Carey Blyton]
Sombre, émouvant, et délicieusement plus « out of this world » que jamais… Grâce à Tom Baker, de 1974 à 1981… Il est d’ailleurs le détenteur du record du nombre de saisons dans le rôle et reconnu comme étant l’un des plus appréciés du public…
[« Full Circle – Summons to Gallifrey » – Paddy Kingsland]
Beaucoup plus jeune et sensible… Peter Davison, le futur beau-père de David Tennant… Comme quoi, Doctor Who, ce n’est pas un rôle mais un destin… de 1981 à 1984…
[« Earthshock – March of the Cybermen » – Malcolm Clarke]
A la limite de la folie… Colin Baker, de 1984 à 1986… Petit Run. Car il est le seul acteur à s’être fait remercier par la production avant la fin de son contrat…
[« Timelash – Timelash » – Elizabeth Parker]
Ou enfin, l’aussi excentrique qu’attachant Sylvester McCoy, d’abord de 1987 à 1989…
[« The Greatest Show in the Galaxy – Extended Suite » – Mark Ayres]
Puis dans le téléfilm américain de 1996… Où il se régénère en Paul McGann… Dont on déplore vraiment qu’il n’ait eu que cette histoire à jouer…
[« Doctor Who, The Television Movie – Two Hearts » – John Debney & Louis Febre]
Après quoi… Plus rien jusqu’en 2005 et l’entrée dans une nouvelle ère qui a fait bien, bien plus que relancer la saga… Et ce, pour la première fois, à l’international. Mais avant d’en arriver là, j’aimerais vous rediffuser un court extrait de l’émission que j’avais déjà consacrée à la série au tout début de l’année 2020, alors que SérieFonia était encore une courte pastille de 5 minutes et que le 13ème Docteur venait juste de devenir… Une DocteurE. Allez, un p’tit coup de Tardis et on se retrouve toute de suite après…
[TARDIS Sound]
[« SérieFonia 2019-2020, Pastille 18 – La Docteure Qui ? » – EXTRAIT]
[TARDIS Sound]
Retour au présent. Même si on parle du passé. Comme vous avez pu le constater, l’histoire musicale de Doctor Who commence essentiellement par l’art (à l’époque peu répandu) du sound design. A défaut de grandes mélodies, la série a immédiatement proposé des sons inédits, semblant tout droit venus d’ailleurs. Le Thème de Ron Grainer, bien qu’emblématique, faisant presque figure d’intrus dans ce panorama de vibrations électroniques né de la magie de la BBC’s Radiophonic Workshop. Fondée en 1958 dans le but de produire tous les « bruits qui n’existaient pas », principalement grâce au savoir-faire d’un ex-opérateur radar de la Royal Navy, Tristam Cary, ainsi que celui d’une jeune diplômée de Cambridge, en musique et mathématiques, qui – née en 1937 – a toujours trouvé une certaine forme de musicalité dans le son des sirènes annonçant les raids aériens durant la Seconde Guerre Mondiale alors qu’elle n’était encore qu’une toute jeune enfant.
[« The Macra Terror – Chromophone Band » – Delia Derbyshire]
À la tête du service, se trouvaient Daphne Oram et Desmond Briscoe. Et, en cette fin d’années 50, constituer une équipe regroupant presque autant de femmes que d’hommes, il fallait le faire ! Parmi les sound designers les plus prolifiques, on trouve également Brian Hodgson et sa touche plus… atmosphérique…
[« The Mind Robber – Zoe’s Theme » – Brian Hodgson]
Tristam Cary, lui, était plus radical encore dans son utilisation des éléments électroniques. Au point de venir travailler avec ses propres machines et de faire en sorte que le studio s’en procure régulièrement de nouvelles. Ce qu’il a produit pour l’arc The Daleks, notamment, a tellement retenu l’attention et de l’équipe et des téléspectateurs que ses-mêmes morceaux… ou… plutôt ses sons, si vous préférez, ont très régulièrement été réutilisés par la suite d’épisodes en épisodes…
[« The Daleks – The Ambush » – Tristam Cary]
Des ingénieurs et/ou compositeurs… Il y en a eu énormément sur Doctor Who. Certains ne venant même que pour le temps d’un ou deux épisodes. Citons, par exemple, Daniel Ouzounouff, Martin Slavin, Dudley Simpson, Wilfred Josephs, ou encore Humphrey Searle, qui fut le premier à pouvoir réunir un orchestre au grand complet… enfin… un orchestre de huit musiciens ! C’était pour un épisode en grande partie perdu : The Myth Makers…
[« The Myth Makers – Theme » – Humphrey Searle]
Ouais, je sais, tout cela est quand même vraiment compliqué à apprécier en écoute seule… Et les années 70 portées par des noms comme Carey Blyton, Geoffrey Burgon ou encore Malcolm Clarke restent passablement dans cette même mouvance expérimentale. Néanmoins, la volonté de recourir à un chouïa plus de lignes mélodiques et à une orchestration plus variée se fait sentir… Comme le confirme, par exemple, cet extrait de Carnival of Monsters par Dudley Simpson…
[« Carnival of Monsters – Suite » – Dudley Simpson]
Toute une époque… En tout cas, tous sont dévoués à la cause du Docteur et n’hésitent pas à s’appeler les uns les autres pour partager leurs idées ou travailles, y compris jusque tard dans la nuit. Parmi les scores les plus marquants, citons Terror of the Zygons, par Geoffrey Burgon, qui tranche réellement d’avec ses prédécesseurs par son approche minimaliste. La simplicité d’une double clarinette basse, d’une double flûte alto, d’une harpe et de discrètes percussions propulsant clairement le Docteur vers de nouvelles sphères musicales…
[« Terror of the Zygons – A Landing in Scotland » – Geoffrey Brurgon]
Les années 80 changent presque tout. En tout cas, c’est ce que souhaite le producteur John Nathan-Turner. Il veut dynamiser la série. La rendre plus jeune, plus colorée, plus attractive. Et ça passe naturellement aussi par la musique. Les principaux noms de cette troisième décennie sont Roger Limb, Dick Mills, Peter Howell, Elizabeth Parker, Keff McCulloch ou encore Paddy Kingsland… Et là, pas de doute, on est bien dans le bon vieux synthé dont seules les eighties ont eu le secret…
[« Frontios » – Paddy Kingsland]
Si on exclut le téléfilm des années 90… Ce qui n’est pas mon cas… c’est Mark Ayres, diplômé de la Keele University en musique et en électronique, qui clôt l’ère classique de Doctor Who. Après The Greatest Show in the Galaxy et The Curse of Fenric, il signe donc Ghost Light en 1989… qui n’est pas le dernier épisode à être diffusé mais bel et bien celui à être enregistré… sans savoir de quoi l’avenir du Docteur serait fait…
[« Ghost Light – Suite » – Mark Ayres]
Alors, avant de passer à l’ère moderne de Doctor Who… Ou à la New Who comme certains aiment à l’appeler… et comme je rappelle qu’on est tout de même là pour fêter son soixantième anniversaire… J’aimerais faire la virgule entre l’avant et l’après avec un épisode resté culte depuis sa toute première diffusion le 23 novembre 1983… The Five Doctors… qui, comme son titre l’indique très explicitement, réunissait – enfin presque – les cinq premiers Docteurs au sein d’une seule et même histoire. Enfin presque disais-je, puisque 1 : William Hartnell est décédé en 1975 et est donc ici substitué par Richard Hurndall… Même si on l’aperçoit tout de même via des images tirées d’épisodes précédents. Ce qui est également le cas de… 2 : Tom Baker, qui n’a tout simplement pas eu envie d’accepter la proposition des producteurs. Moralité : le quatrième Docteur n’apparait donc que via des archives tirées de l’arc Shada, qui n’avait jamais été finalisé en 1979. Drôle d’ambiance pour les 20 ans du personnage, quoi… N’empêche que, mis en musique par Peter Howell, ça reste une aventure vraiment très sympa…
[« The Five Doctors – Doctor Who Closing Theme » – Ron Grainer / Peter Howell]
Eh ça y est… On en arrive à 2005. Date bénie où Doctor Who est non seulement redevenu une réalité mais, de plus, a littéralement cassé la baraque. Le producteur et scénariste du Queer as Folk original, Russell T. Davies, reprend les commandes du Tardis et place Christopher Eccleston en neuvième Docteur à son bord… Il lui adjoint Billie Piper en compagne de voyage… Il engage un certain Murray Gold à la musique… Et ça fait des étincelles !
[« Doctor Who (2005), Series 1 – Rose’s Theme » – Murray Gold]
Boum ! Un coup de baguette sonique et le tour est joué. La musique de Doctor Who n’a soudain plus rien à voir avec ce qu’elle a été par le passé… Ample, épique, romantique et, avant tout, mélodique et thématique à souhait. Des motifs en pagaille, des chœurs, des combinaisons, des évolutions, des envolées, de la retenue… En bref, du grand… du très grand art…
[« Doctor Who (2005), Series 1 – Father’s Day » – Murray Gold]
Par essence, et visuellement la série reste souvent kitsch. Délicieusement, certes, mais kitsch néanmoins. Mais même dans les instants qui pourraient sembler les plus absurdes… la musique de Murray Gold est là pour les transcender. Oui, je sais, je sonne hyper dithyrambique. Et pour cause… Je le suis. Dès le Pilot, le compositeur m’a retourné. Ce qu’il propose est à la fois fun, beau, dynamique et extrêmement varié d’une semaine à l’autre. Et ça tombe bien puisqu’il est resté seul à la composition pendant pas moins de 10 saisons et quelques épisodes spéciaux pour aller avec ! Dix saisons pour 4 Docteurs, qu’il a tous doté de leur propre thème… Enfin presque, parce que ceux de Christopher Eccleston (Docteur 9) et de David Tennant (Docteur 10) ont le même motif. Néanmoins, ça ne sonne pas tout à fait pareil…
[« Doctor Who (2005), Series 1 – The Doctor’s Theme » – Murray Gold]
Voilà, ça c’était celui de Christopher Eccleston. Et voici l’une des versions pensées pour David Tennant. C’était en saison 4…
[« Doctor Who (2005), Series 4 – The Doctor’s Theme Series 4» – Murray Gold]
Perso, je décolle complètement. D’autant que Tennant reste MON Docteur préféré. Eh non, je vous arrête tout de suite : ce n’est pas le premier que j’ai découvert. Bien au contraire. Non, mon premier, c’était le téléfilm avec Paul McGann… Ce qui m’avait poussé à regarder le maximum de ce que je pouvais trouver de l’ère classique. Mais franchement, le jeu de Tennant, sur les mots de Russel T. Davies… ça reste selon moi le summum. Ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas le reste, je vous rassure ! Mais bref, on s’en fout de ce que je préfère ou pas… Parce que quand Matt Smith est arrivé en saison 5… Murray Gold n’a pas manqué de lui offrir ça…
[« Doctor Who (2005), Series 5 – I am The Doctor » – Murray Gold]
Puis, Peter Capaldi est arrivé en saison 8 et, musicalement, le Docteur s’est régénéré en ça…
[« Doctor Who (2005), Series 8 – A Good Man » – Murray Gold]
Alors, c’est qui ce Murray Gold providentiel ?! Celui dont la musique (et je ne parle QUE de Doctor Who) aura été jusqu’à inaugurer une série de concerts réguliers, capable de remplir et de re-remplir à loisir le Royal Albert Hall ? Né en février 1969 à Portsmouth, et après quelques premières années passées en cours d’art dramatique, il se tourne finalement vers la musique qui – jusque là – n’était qu’un simple hobby. Sa carrière commence réellement en 1998, lorsqu’il signe deux des six épisodes de la mini-série Vanity Fair, d’après le roman de 1848. Après quoi, il rencontre Russel T. Davies et compose l’intégralité des épisodes de Queer as Folk… Enfin, entre deux chansons quoi ! Il l’accompagne ensuite sur The Second Coming, avec… Christopher Eccleston dans le rôle principal, en 2003. Puis sur Casanova, avec… David Tennant ! Eh Hop, deux Docteurs pour le prix d’un. Mais il ne le savait pas encore… Après quoi, 2005 arrive vite… Et sa vie devient subitement plus grande à l’intérieur…
[« Doctor Who (2005), Series 2 – Doomsday » – Murray Gold]
De sa musique, Steven Moffat (qui succède à Davies des saisons 5 à 10) dira qu’un épisode sans elle devient maigre… et nu… Une fois le premier album sorti, producteurs et scénaristes n’ont plus jamais travaillé sans l’écouter. Les premières images lui ont inspiré sa musique… Puis sa musique a littéralement inspiré les images… Existe-t-il meilleur hommage ? Et des morceaux d’anthologie, il y en a à foison tut au long de ces dix saisons… Bien sûr, je ne peux pas tous vous les diffuser… Mais bon… Juste pour le plaisir… Le thème de Martha…
[« Doctor Who (2005), Series 3 – Martha’s Theme » – Murray Gold]
Celui de The Face of Boe… Ici dans son arrangement pour la saison 3…
[« Doctor Who (2005), Series 3 – Boe » – Murray Gold]
Celui d’Amy, à partir de la saison 5…
[« Doctor Who (2005), Series 5 – Amy’s Theme » – Murray Gold]
Celui de Clara… La fille qui n’existait pas… saison 7…
[« Doctor Who (2005), Series 7 – Clara » – Murray Gold]
Oui, je pourrais continuer comme ça des heures et des heures… Roh, allez, je ne résiste pas…
[« Doctor Who (2005), Series 4, Specials – Vale Decem » – Murray Gold]
C’te Puissance… La régénération de Tennant en Smith et son fameux « I don’t want to go »… Vous savez quoi ? Même que le soir de mon mariage, eh ben on a fait une envolée de lanternes précisément sur ce morceau… Magique. Tout simplement magique. Et puis, en fin de saison 10, Steven Moffat et Peter Capaldi s’en sont allé. Et Murray Gold aussi. Pour la 11ème rentrée de sa seconde ère, le Docteur est confié aux bons soins de Chris Chibnall, qui fait pour la première fois du personnage une femme, en la personne de Jodie Whittaker. Et j’ai déjà plein de fois tout le bien que je pensais d’elle… Après Tennant, elle est même celle que je préfère…
[« Doctor Who (2005), Series 11 – Thirteen » – Segun Akinola]
En 2018, tout change. Y compris la musique. Murray Gold cède la place à un p’tit jeune d’environ 25 ans… Segun Akinola, qui a été chaudement recommandé à Chibnall… Et ce, par plein de sources différentes. Pourtant, il n’a que quelques documentaires et court-métrages à son actif. Il sort presque à peine de sa formation à la Bedford Modern School d’abord, et au Royal Birmingham Conservatoire ensuite. Avec les honneurs qui plus est. Tout est dit…
[« Doctor Who (2005), Series 12 – She Was the Universe » – Segun Akinola]
Lorsqu’il arrive sur la série, sa première bonne surprise est que personne, absolument personne, ne lui demande de faire du Murray Gold. Libre à lui de composer ce qu’il entend et comme il l’entend. Pourvu que les morceaux arrivent à l’heure… 3 saisons… Quelques épisodes spéciaux… Et puis soudain, le 23 octobre de l’an 2022… Chibnall, Whittaker et Segula prennent le monde par surprise…
[« The Power of the Doctor – She’s the Doctor » – Segun Akinola]
Jodie Whittaker, 13ème Docteur, se régénère dans son grand final, The Power of the Doctor… Eh là… Quoi ?… Quoi ?… QUOI ?!… David Tennant réapparait en quatorzième Docteur !!!! Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : Russell T. Davies, lui aussi, revient à la barre du show. La team est réunie… enfin presque… Il manque encore Murray Gold… Ah bah non, attendez… Lui aussi est de retour !!!
[« Doctor Who (2024), Series 1 – Fifteen (Live) » – Murray Gold]
Ce que vous venez d’entendre est ni plus ni moins que le nouveau thème du prochain Docteur. Le Quinzième. Celui qu’incarnera Ncuti Gatwa à compter de la nouvelle saison de 2024. Et quand je dis nouvelle, l’équipe ne fait pas les chose à moitié. Sans doute pour simplifier, la série va de nouveau repartir de zéro… Enfin… de 1 en l’occurrence. En Angleterre tout au moins. Ces nouveaux épisodes devraient donc avoir l’appellation de « saison 1 »… Tout en continuant d’être la suite directe de tout ce qu’il y a eu avant. Mais d’ici là, réjouissons-nous ! Il reste encore deux épisodes spéciaux à suivre la semaine prochaine et la suivante ! Et comme vous pouvez l’entendre… Je suis joie. Voilà, j’espère que ce p’tit tour d’horizon vous aura plu… voire convaincu… et il ne me reste plus qu’à sélectionner soigneusement le morceau final… Et il y en a un qui s’impose… Il s’intitule The Long Song. Il est tiré de l’épisode de la saison 7 : The Rings of Akhaten et il est… comment dire… céleste… Allez Docteur… Happy Birthday. See You in another Sixty Years… It’s time to go…
[« Doctor Who (2005), Series 7 – The Long Song » – Murray Gold]
A écouter aussi : Ghosts in the House (Les Manoirs Hantés en Musique) | Seriefonia | VL Média (vl-media.fr)
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