Harcèlement condamné à l’OM

Triste époque où le tribunal populaire et ses excès déferlent sur la Toile, sous couvert d’anonymat et de lâcheté. Les joueurs et joueuses de tennis professionnels le déplorent régulièrement, eux qui subissent menaces et insultes au quotidien, au gré des paris sportifs perdants d’imbéciles immatures poussés dans leur vice par des spots publicitaires toujours plus agressifs. Et le football évidemment n’est pas épargné.

Dans le cas précis qui intéresse l’OM ces jours-ci, pas d’argent en jeu mais une passion irraisonnée qui pour certains autorise tous les débordements. Conséquence du loft instauré par le club phocéen – et d’autres – en ce mercato estival pour contraindre les éléments indésirables à plier bagages, certains joueurs se retrouvent ciblés, accusés de nuire à leur club en ne débarrassant pas le plancher suffisamment rapidement.

« Des agissements inacceptables »

A Marseille, les Jordan Veretout, Chancel Mbemba, Ulisses Garcia ou Azzedine Ounahi sont concernés – et c’est le premier qui cristallise le plus de ressentiments. Parce qu’il a eu les opportunités présumées pour partir mais ne les a pas saisies, privant ainsi son club – toujours selon la théorie des harceleurs – de possibles renforts tels que l’international algérien de l’AC Milan Ismaël Bennacer, un crack qui s’est rapproché subitement de l’OM aux dernières du mercato, vendredi.

 

« L’Olympique de Marseille a pris connaissance des menaces et messages haineux visant l’un de ses joueurs professionnels et sa famille sur les réseaux sociaux, dénonce la direction olympienne ce dimanche dans un communiqué. Le club condamne avec la plus grande fermeté ces agissements inacceptables. Comme annoncé au cours de la saison dernière, notamment à travers Treizième Homme, le club réaffirme son engagement contre toute forme de harcèlement et de comportement déviant en ligne qui n’a sa place ni dans le sport ni dans la société. » En attendant, Jordan Veretout pourrait bel et bien quitter l’OM cet été, en qualité de joker pisté par… l’OL.