Hervé Mathoux a lancé la 16e saison du Canal Football Club en tant que présentateur de l’émission dominicale, lui qui a été recruté par Michel Denisot en 1998, il y a 26 ans, pour rejoindre le service des sports de la chaîne cryptée. Avant sa carrière à Canal+, le journaliste sportif de 57 ans était l’un des reporters de TF1 sur les rencontres de football. Sorti de son université de Clermont-Ferrand, sa ville natale, ce fan de football (gardien de but) a fait une école de journalisme à Paris (l’IPJ) et a fait des stages à La Montagne, Radio France puis TF1.
« Je rentre en stage pendant la Coupe du monde pour remplacer les journalistes qui ont fait la Coupe du monde 1990 en Italie. Ils ont fait la Coupe du monde, ils partent en vacances et donc il faut des jeunes un peu pour assurer la reprise, la France ne fait pas la Coupe du monde, donc le championnat reprend juste derrière », explique ainsi Mathoux à Podspace. Le duo Thierry Rolland-Jean-Michel Larqué officiait déjà sur la première chaîne pour ce Campionato mondiale conclu par le sacre de l’Allemagne de l’Ouest (entraînée par Franz Beckenbauer) contre l’Argentine, sur un penalty d’Andreas Brehme à la 85e minute.
Hervé Mathoux envoyé sur les matches de C1
Le jeune stagiaire n’en revient pas. « Je vis un rêve, parce que du jour au lendemain, t’es envoyé toutes les semaines sur des stades, des noms qui font rêver comme l’Abbé-Deschamps, Félix-Bollaert, Saint-Symphorien à Metz. Tous ces noms magiques que tu entends à la radio… », raconte un Hervé Mathoux qui est devenu pigiste (freelance dans le journalisme) puis « titulaire » à TF1, en couvrant l’Euro 92, la Coupe du monde 94 ainsi que les JO de Barcelone en 1992, avant de commenter des matches avec Guy Roux lors du Mondial 98 en France.
Et de conclure sur ses déplacements notamment dans le cadre de la Ligue des champions diffusée par la première chaîne: « après, ça devient la même chose mais à l’international. Tu vas à San Siro, à Old Trafford, à Anfield. Attends, t’as 22 ans et ta vie, c’est ça pendant cinq ans, mais c’est génial ! Et t’emmagasines de l’expérience. Donc je fais huit ans à TF1, il y a des truc où tu as la pression, où ça te fait chier et tout, mais globalement, t’es quand même heureux d’aller bosser et ça, ça n’a pas de prix ». Présenter le Canal Football Club et le Canal Champions Club est toutefois plus tranquille que de parcourir les stades d’Europe.