« Huit kilos de trop », un joueur de L1 prend cher

L’entretien a été réalisé avant même qu’il ne soit limogé de son poste d’entraîneur de Montpellier, voilà trois semaines, au soir d’une humiliation subie à la Mosson face à l’OM (0-5). Après de So Foot, Michel Der Zakarian alors avait sorti la sulfateuse à l’encontre de deux de ses cadres présumés. Et notamment Téji Savanier.

« Lui et Khazri, ça fait un an et demi que je me bats avec eux pour qu’ils perdent du poids. Mais j’ai abandonné, souffle le technicien de 61 ans, un brin dépité. C’est une question de volonté personnelle, et eux ne veulent pas maigrir, ils pensent qu’ils sont bien à ce poids-là. Ben non, ce sont des athlètes en face, tu ne peux pas avoir cinq, voire huit kilos en trop. Sur la durée d’un match, tu exploses ou tu disparais ! »

Un joueur trop impulsif

Au-delà de la condition physique, Michel Der Zakarian estime qu’avec plus de travail et de discipline, Téjà Savanier aurait pu prétendre à l’équipe de France. « S’il avait travaillé plus fort et mieux, oui… » Et de juger que « sa façon de vivre, dans sa communauté avec la famille » a pu nuire à sa progression pour devenir « un top joueur ».

Autre bémol soulevé par le coach natif d’Erevan, en Arménie, le caractère volcanique d’un joueur qui dans sa carrière a récolté 37 cartons jaunes et 9 rouges en 178 matches de Ligue 1. « Il est impulsif et ça nous pénalise, regrette Michel Der Zakarian. On a beau en avoir discuté avec lui, quand les fils se touchent, il a du mal à se maîtriser, à gérer cette injustice qu’il ressent. L’an dernier, j’espérais qu’il finirait la saison sans se faire sortir, et à Toulouse (lors de la 32e et antépénultième journée de championnat, ndlr), il s’en prend un… »