Mercredi, Thibau Nys, déjà vainqueur de la 1ere étape, a remporté la 3eme étape du Tour de Pologne – étape reine de cette édition – devant Diego Ulissi tandis que Jonas Vingegaard a conservé les commandes du classement général. Après-coup, il n’était pourtant pratiquement question dans les bus des équipes que d’une chose : toutes ces chutes venues émailler l’étape, et en particulier celle, grave, de Nicolas Debeaumarché, le coureur français de l’équipe Cofidis. Pour Richard Plugge, le manager de l’équipe Visma Lease a Bike, pas de doute : cette chute, au même titre que celle des autres coureurs, est liée à une seule raison : celle de l’UCI de restreindre les oreillettes sur ce Tour de Pologne. L’instance présidée par David Lappartient, dans un objectif de savoir si l’absence d’oreillettes est susceptible d’améliorer le spectacle tout en diminuant les risques de danger pour les coureurs, a décidé de limiter cette fameuse radio qui fait tant parler dans le peloton.
Mercredi, seuls deux coureurs par équipes avaient ainsi été autorisés à discuter avec leurs directeurs sportifs par le biais de l’oreillette. La chute de Debeaumarché comme les autres chutes ayant eu lieu au même endroit, nombreux étaient ceux, coureurs et ou dirigeants, qui étaient persuadés après l’arrivée que les coureurs de l’échappée, dont faisait partie Debeaumarché, auraient pu prévenir les membres du peloton s’ils avaient pu communiquer par radio, et donc éviter ces nombreuses chutes. Plugge, faisant référence au passage à la course en ligne des JO de Paris 2024, faisait partie des managers les plus remontés.
Lappartient : « Richard, vous êtes pris en flagrant délit de fake news »
« C’était le chaos aujourd’hui (mercredi), sans les oreillettes (…) L’UCI ne peut pas continuer avec cette interdiction. Elle transforme la course en une véritable farce, comme nous l’avons vu aux Jeux Olympiques, où les coureurs ne peuvent pas appeler leur voiture d’assistance pour obtenir une aide de base en cas de souci mécanique. » Un message parfaitement reçu par David Lappartient, qui s’est empressé de répondre au Néerlandais, ou, plus exactement, de le rembarrer. « Richard, vous êtes pris en flagrant délit de fake news », a rétorqué le Français David Lappartient, président de l’UCI.
« Les accidents du jour au Tour de Pologne n’ont rien à voir avec l’absence d’oreillettes et vous le savez. Les coureurs ont été pris en charge selon les normes. Notre priorité à l’UCI est la sécurité. Vous voulez garder les oreillettes pour donner des instructions, pas pour la sécurité. Prenez vos responsabilités ! » « Et continuons à travailler ensemble », conclut le patron français de l’UCI, visiblement pas prêt à revenir sur son choix concernant les oreillettes cette semaine en Pologne.