Emilien Claude est entré dans une nouvelle dimension depuis le début de l’année. Deuxième du relais mixte à Oberhof, le Vosgien a enchaîné avec une deuxième place sur l’individuel de Ruhpolding grâce à un magnifique 20 sur 20 aux tirs et une première victoire en relais. Des bons résultats qui lui ont valu de décrocher sa place pour les championnats du monde de Lanzerheide.
Et s’il devra se contenter en Suisse d’un statut de remplaçant, le natif d’Epinal ne boude pas son plaisir. « Cela faisait trois ans que j’étais septième Français, que je restais en IBU Cup et que j’aurais aimé avoir cette place de remplaçant aux Mondiaux. Cette année, je suis cinquième et premier remplaçant donc j’aurais un vrai rôle. Je devrais me tenir prêt et me préparer comme si j’allais faire les courses. Je prends, a-t-il confié auprès de Nordic Mag. Les quatre de devant sont vraiment devant et la logique est respectée. Si on a besoin de moi, je serai prêt ! Il n’y a pas si longtemps, je n’étais pas au bord du gouffre, mais pas loin donc je ne vais pas être déçu en étant remplaçant aux Mondiaux. »
Une vis trop longue sur la carabine
Et si depuis janvier, Emilien Claude a « monté tout d’un coup plusieurs marches en courant », c’est grâce à ses progrès aux tirs, consécutifs à un changement sur sa carabine, où une vis trop longue dans son canon gênait son tir. « Comme je le disais récemment à ma maman, je m’en fiche un peu maintenant que c’est réglé. J’ai changé tout mon canon et mon système de culasse au mois de septembre. Les vis viennent de l’usine et je pense que le problème date de ce moment-là», a-t-il raconté.
« J’ai eu des problèmes de culassage au début et peut-être que ça venait aussi de ce souci de visée. A l’entraînement, ça ne se passait pas si mal que ça, ça groupait assez bien. J’ai l’impression que ça s’est dégradé au fil des mois, a-t-il poursuivi. Après Le Grand-Bornand, c’était devenu intirable et je ne pouvais plus tirer sans rater. Je ne sais pas pourquoi ça s’est aggravé.»