L’affaire Pierre Ménès a connu un nouveau rebondissement. L’ancien polémiste du Canal Football Club a en effet décidé de porter plainte pour diffamation contre Marie Portolano. Pas pour son documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, qui dénonçait le sexisme dans le milieu du journalisme sportif et qui fut à l’origine des déboires de l’ancien reporter de L’Equipe, mais pour certains passages de son livre Je suis la femme du plateau.
Trois ans après la diffusion du dit documentaire et le tsunami qu’il provoqua, précipitant donc la perte de Pierre Ménès, coupable notamment d’avoir soulevé sa jupe et de lui avoir touché les fesses en quittant le plateau du Canal Football Club, Marie Portolano est en effet revenu sur les violences sexuelles subies tout au long de sa carrière. Et si l’ancienne présentatrice de Télématin a pris soin de ne jamais citer son nom, Pierre Ménès est évidemment évoqué. Ce que l’intéressé à très mal vécu.
A en croire Le Parisien, Pierre Ménès a en effet porté plainte en juin dernier pour diffamation publique, à l’encontre de Marie Portolano mais aussi de son éditeur et la plainte a été jugée recevable. Celui qui est désormais installé à La Baule s’est donc constitué partie civile au début de l’automne et une information judiciaire devrait être ouverte.
Il faut que ça s’arrête
« J’ai tout perdu avec cette histoire, a-t-il confié dans les colonnes du quotidien régional. Ca fait trois ans que mon téléphone ne sonne plus. J’y ai laissé mon honneur, mon travail, ma santé. Je ne vois pas ce que Marie Portolano veut de plus. Il faut qu’elle me laisse tranquille maintenant. Je suis fatigué de tout ça. » « Parce qu’à un moment donné, il faut que ça s’arrête », a-t-il insisté sur Instagram au moment de relayer l’information.
Deux passages du livre sont visés par la plainte. « Outre l’humiliation, il se permettait de faire ce que bon lui semblait aux femmes qui l’entouraient. De toucher qui il voulait où il voulait, avec le consentement non des personnes concernées évidemment, mais de celles qui auraient tout à fait pu l’arrêter, ses supérieurs hiérarchiques par exemple, toujours témoins de ces agissements », écrit notamment Marie Portolano, évoquant « un droit de cuissage ». L’autre extrait concerne l’agression sexuelle subie en 2016 à la sortie du plateau du CFC. « Il avoue qu’il l’a fait », affirme-t-elle. Une version contestée par l’intéressé. « Je n’ai pas pu lui dire que je l’avais fait, puisque je ne m’en souviens pas. Pas un seul témoignage ne corrobore sa version », assure-t-il à ce sujet.