« Je pensais que c’était fini », la touchante confession de Thierry Henry

Thierry Henry est entré encore un peu plus dans le cœur des Français. Sélectionneur de l’équipe de France olympique lors des Jeux de Paris, le champion du monde 98 a mené son équipe sur la deuxième marche du podium. Malgré cette défaite en finale contre l’Espagne (3-5, a.p.), « Titi » ces JO resteront gravés à tout jamais dans sa mémoire.

« Quand j’ai pris en charge les Espoirs, je n’étais pas épanoui comme entraîneur, a révélé l’ancienne légende d’Arsenal au cours d’un long entretien accordé au magazine GQ. J’étais convaincu que j’étais capable de mener un groupe mais je ne l’avais pas encore fait. Maintenant, j’ai coché cette case et je suis plus relax. C’est sans doute un peu égoïste, mais j’avais besoin de me le prouver à moi-même. Mais bon, calmons-nous. Je n’ai pas gagné la Ligue des champions non plus. »

Henry: « Je ne pensais pas pouvoir me reconnecter comme ça avec le public français »

Marqué à vie par cette expérience, Thierry Henry a été touché par la communion avec le public. « Le moment où le Parc des Princes a spontanément chanté La Marseillaise pendant que les joueurs montaient sur le podium restera à jamais gravé dans ma mémoire, a-t-il confessé. J’ai ressenti une cohésion hors du commun. On n’avait pas gagné mais les gens se sont identifiés à cette équipe. Les JO nous ont rappelé qu’on a un magnifique pays, avec de la mixité, et que c’est une force. Quand personne ne râle, la France c’est un pays extraordinaire, quand même…»

Loin de faire l’unanimité en France lorsqu’il était joueur, Thierry Henry ne pensait pas pouvoir se réconcilier avec les supporters français. « J’en ai vécu, des choses, dans ma carrière: une finale de Coupe du monde gagnée et une autre perdue, une finale de Ligue des champions perdue et une autre gagnée, l’Euro 2000, les titres en championnat… Mais honnêtement, je ne pensais pas pouvoir me reconnecter comme ça avec le public français. Je pensais que c’était fini », a confié l’ancien coach de Monaco, qui a quitté son poste des espoirs après les Jeux de Paris, en quête d’un nouveau challenge.