Mieux structurer le football féminin de haut niveau. Tel était le but de la Fédération Française de football lorsqu’elle a décidé d’exhumer la D3 féminine, douze ans après avoir été supprimée. Composée de deux groupes, le championnat accueille 24 équipes. La plupart des clubs qui la composent sont issus de l’ancienne D2, qui est passée de deux groupes de 12 à une poule unique, et peuvent être rejoints par les réserves des clubs de D1, à l’instar de celles de l’OL ou de Montpellier.
Si de nombreuses joueuses sont totalement amatrices, d’autres bénéficient de contrats fédéraux ou ont un statut semi-professionnel. Les émoluments sont néanmoins très modestes comme en atteste le témoignage livré par l’une d’entre elles dans une enquête édifiante publiée dans L’Equipe.
La passion est la plus forte
« Cette saison, j’ai un contrat fédéral à mi-temps et je touche 810 euros », a-t-elle révélé, ajoutant: « Il va falloir que je trouve un travail car, une fois que j’ai payé mon loyer et mis de l’essence, même avec les aides, de la CAF, je suis un peu juste. » Certaines joueuses peuvent également être hébergées mais dans des conditions parfois effroyables à l’instar de ces six joueuses du Stade Brestois qui s’entassaient dan un F3 insalubre, sans chauffage, ni électricité.
Malgré ces conditions difficiles, la passion est souvent la plus forte. « Tout cela peut me décourager et je pense que je ne vais pas rester dans cette situation pendant dix ans, a reconnu la joueuse au contrat fédéral. Ce sont des sacrifices mais j’adore me réveiller en me disant que je vais jouer au foot. Mais je sais que si je me blesse, il va falloir que je trouve un travail et que je fasse autre chose. »