Jonas Vingegaard a frôlé le drame le 4 avril dernier lors du Tour du Pays basque. Après une lourde chute, le coureur danois a dû être hospitalisé deux semaines durant en Espagne, victime alors d’un pneumothorax, de contusions pulmonaires et de fractures multiples aux côtes, au sternum, à une clavicule et à une main.
« Je n’ai pas pu respirer pendant les dix premières secondes et, déjà, je sais que quelque chose ne va pas. Quand je peux enfin, je crache du sang, c’est complètement fou, raconte le double lauréat du Tour de France dans un entretien accordé à la chaîne danoise DRTV. Je pense que j’ai une hémorragie interne, ce qui signifie que je vais me noyer dans mon propre sang, que je vais mourir… »
« J’ai pensé que si je survivais à ça, je mettais fin à ma carrière »
Ce jour de quatrième étape au Pays basque, malgré sa forme du moment, l’intéressé avoue avoir eu un mauvais pressentiment. Alors que les favoris tentent de se replacer dans le peloton à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, Jonas Vingegaard note qu’iI y a « une tension sur la route qui ne devrait peut-être pas être là… »
Et de se tourner en larmes vers sa femme, présente durant l’interview: « Trine était enceinte, et j’ai eu du mal à supporter ça, l’idée que tu devrais vivre sans moi. Quand j’étais allongé, j’ai pensé que si je survivais à ça, je mettais fin à ma carrière. Mais, plus tard, nous en avons parlé tous les deux, et nous avons pensé que je devais continuer. Parce que c’est toujours ma passion. »