C’est une page du tennis qui se tourne pour les amoureux de la petite balle jaune télévisée. Alors qu’il a fêté le 28 juin dernier ses 85 ans, Jean-Paul Loth a pris la décision de céder aux sirènes de la retraite. Après 45 années d’antenne.
« Je me suis trouvé à être un peu fatigué du commentaire sur certains matches. A ce moment-là, je me suis dit: il est temps de passer le relais s’il n’y a plus un enthousiasme permanent sur chaque point, chaque jeu, chaque match. J’ai passé beaucoup d’années à m’amuser beaucoup. Je terminerai avec les Jeux en espérant qu’on glane deux, trois médailles », soufflait-il en janvier dernier sur les ondes d’Europe 1.
Ses débuts aux commentaires réalisés sur TF1, l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis a longtemps officié sur les canaux de France Télévisions, avant de reprendre du service en 2013 sur Eurosport – là où il aura sublimé par le verbe ses derniers échanges, devant une finale olympique majuscule entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz.
Place au golf
Dans un entretien accordé ces jours-ci à TV Magazine, Jean-Paul Loth avoue avoir prolongé le plaisir à l’antenne « par vanité et prétention ». « Je me suis dit que je ferais bien la nique à tout le monde en devenant le plus vieux consultant commentateur. […] Je me suis dit aussi que j’arrêterais à 85 ans parce qu’on peut commencer à bredouiller ou à perdre un peu la mémoire. J’ai tenu cette décision. Je crois que personne n’a jamais été jusqu’à 85 ans pour faire des commentaires. J’ai remporté mon pari. »
Et maintenant ? « Je vais faire davantage de golf parce que j’ai un retard important à rattraper. Jusqu’à il y a deux ans, j’arrivais à tenir ma délicieuse épouse au score sur les greens mais maintenant, elle me fout des roustes, c’est insupportable. Je fais beaucoup de paris et je perds beaucoup de repas, des bulles… Cela me coûte une fortune d’être moins bon qu’elle donc maintenant je dois progresser pour la challenger à nouveau. Je vais pouvoir lire un peu plus, et me donner un peu de temps avec les copains pour faire de bonnes ripailles. »