Aya Nakamura l’avoue volontiers, a posteriori: elle n’avait pas imaginé l’impact d’une participation à un show tel qu’une cérémonie d’ouverture olympique. « J’étais choquée, souffle-t-elle dans un live sur Instagram. Quand on m’a proposé de faire l’événement, je ne savais même pas ce que ça représentait. Je ne comprenais pas le poids des JO… »
« Je me posais beaucoup de questions parce que je voyais des artistes demander la place, poursuit-elle. « Et moi ? Pourquoi elle ? » Mais non, c’était moi, l’élue. Quand on me l’a proposé, je me suis dit que j’allais le faire mais je ne me suis pas dit: « Si tu le fais, c’est une dinguerie, tout le monde va te voir, le monde entier… » Je me suis dit: « Je vais aller chanter, ça va être un show, je le fais bien et je rentre chez moi. »
« J’ai pris pour tout le monde ! »
Finalement, la surprise a été belle pour l’artiste, qui admet s’être « amusée de ouf avec la Garde républicaine ». « C’était chaud, c’était trop bien », ajoute-t-elle, se déclarant « trop fière » du résultat et de ce medley entre ses titres phares « Pookie » et « Djadja » et les chansons iconiques de Charles Aznavour « For me Formidable » et « La Bohème ».
Aya Nakamura n’en oublie pas la controverse, et les attaques dont elle a pu faire l’objet avant et après la cérémonie. « Concernant les polémiques sur ma prestation, je vais vous dire la vérité: avant d’être chanteuse, je n’ai jamais eu de remarques bizarres sur mon physique. C’est que quand j’ai commencé à être connue que j’y ai fait face… En tant qu’artiste et femme noire, j’ai pris pour tout le monde ! » Et de conclure: « Quand je vois des trucs sur les réseaux sociaux, je me dis heureusement que je ne suis pas tombée sur tout parce que franchement, j’aurais pu insulter des mamans. »