Julia Simon : « Un kif énorme et un peu de frustration »

Dans cette atmosphère sans comparaison du « Grand-Bo » qu’elle considère comme impossible à décrire tant qu’on ne l’a pas vécue, Julia Simon rêvait de confirmer vendredi lors du sprint de l’unique manche française que propose la Coupe du monde qu’il faudra très vite de nouveau compter avec elle. La lauréate du gros globe a échoué pour une place à s’inviter à la cérémonie des fleurs aux côtés notamment de Justine Braisaz-Bouchet, l’héroïne du jour. La Savoyarde était néanmoins plutôt contente de sa performance, même si certains détails qui n’en sont absolument pas à ses yeux lui restaient en travers de la gorge lorsqu’elle est venue livrer son sentiment par la suite sur La Chaîne L’Equipe, la tête déjà au lendemain.

« Je serais placée pour la poursuite, mais c’est un sentiment un peu mitigé car je suis contente de faire 7eme mais en même temps frustrée de ne pas être à la cérémonie des fleurs. Je suis contente de voir que ma forme revient, mais en même temps frustrée de ne pas avoir mis en place de bonnes choses au tir. C’est un petit peu en sentiment mitigé, mais il y a du positif. La forme revient, j’ai réussi à faire un gros dernier tour, je n’ai pas eu mal au dos et ça, c’est vraiment positif pour la suite. » Dans le meilleur des mondes, Simon ose espérer que sa montée en puissance sera récompensée samedi sur la poursuite, l’un de ses exercices préférés. Pour que cela puisse être le cas, l’intéressée sait qu’elle ne devra pas faillir au tir comme elle l’a fait vendredi.

Simon : « Paulo aura le droit de me mettre une tarte »

« Je sens que j’en ai encore sous le pied (…) Je sens que je suis encore un peu bridée et que j’ai besoin de courses. Et j’ai du mal à me faire vraiment mal dans le dernier tour. Cela serait bien que j’arrive vraiment à me débloquer pour demain (samedi). Il y a vraiment des choses positives. Maintenant, il faut réussir à faire le travail sur la moquette (sic). Aujourd’hui, c’était trop limite. J’étais trop impatiente sur le couché, je me suis crispée sur mon débout. La balle que je perd en debout est limite entre les deux cibles. Là, « Paulo » (Jean-Paul Giachino, l’entraîneur des tireuses françaises) aura le droit de me mettre une petite tarte gentille. »

En attendant, la quadruple médaillée d’or des derniers Mondiaux pourra toujours repenser au pied qu’elle a pris lors de ce sprint disputé à domicile devant des supporters déchaînés. « J’ai pris un kif énorme à courir devant le public français. C’est un rêve de pouvoir faire des courses à la maison comme ça, le public me pousse et de savoir qu’il y a ma famille et mes amis, c’est un truc en plus. Je vis pour ça, on prend vraiment cette énergie, c’est indescriptible. C’est une émotion de dingue et ça donne des ailes. »