Julian Alaphilippe, c’est confirmé !

Paul Magnier a frappé un grand coup. Trois mois après sa lourde chute sur le Tour de Grande-Bretagne qui lui avait valu 36 points de ainsi qu’une commotion cérébrale, le sprinter de la Quick-Step a levé les bras dès sa première course de la saison. Malgré une belle concurrence, le jeune Français s’est en effet imposé sur la 1re étape de l’Étoile de Bessèges, domptant le final en côte avec des passages à près de 10% pour l’emporter devant le Belge Jordi Meeus (Red Bull-BORA-hansgrohe) et le Néerlandais Marijn Van den Berg (EF Education-EasyPost).

« C’est important pour moi d’avoir remporté ma première course de l’année, comme la saison dernière. Cela me donne beaucoup de confiance et montre à quel point j’ai travaillé dur pendant l’hiver, pouvait bien savourer le héros du jour à l’arrivée. Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont soutenu après mon accident en septembre dernier : l’équipe, la famille, les amis, le manager… car c’est grâce à eux que j’ai pu gagner ici en France devant mes fans. Cette victoire est pour ma grand-mère, qui m’a toujours soutenu et qui continue à le faire et à me regarder depuis le ciel. »

« Il est déjà le successeur de Julian Alaphilippe »

Cette victoire de Paul Magnier confirme les attentes placées en lui. Pour beaucoup, il s’annonce comme la nouvelle étoile du sprint mondial et Andrea Raccagni Noviero, son nouveau coéquipier à la Quick-Step, ne tarit pas d’éloges à son sujet. « Je pense qu’il a vraiment la possibilité de réaliser des grandes choses. Il est déjà intrinsèquement l’un des coureurs les plus rapides du peloton pro, lui comme moi manquons encore d’expérience à notre âge, ce qui est normal. Une fois qu’il sera au point, ce sera vraiment très dur pour les autres de gagner des courses », confiait-il il y a peu à Cyclism’Actu, voyant en lui le successeur de Julian Alaphilippe : « Du point de vue du caractère, il est déjà le successeur de Julian Alaphilippe qui est lui aussi très expressif et jovial. Physiquement, ils sont deux coureurs différents mais Paul est vraiment très très puissant. On va vite le voir à l’œuvre au plus haut niveau dans les sprints massifs et certaines classiques. » 

Paul Magnier se veut plus prudent. « Ce n’est pas parce qu’après une victoire les médias t’appellent le futur Julian (Alaphilippe) que tu vas être double champion du monde », a-t-il soufflé dans des propos relayés par L’Equipe. Son équipe voit pourtant très grand pour lui. « C’est un compétiteur, c’est un jeune qui ne se contente pas de monter seulement sur le vélo mais pour gagner des courses et j’aime ça. Il passe les bosses, il va vite au sprint, il peut être le nouveau Tom Boonen », a ainsi lancé Wilfried Peeters, directeur sportif de la formation belge.