En souffrance depuis de longs mois, Julian Alaphilippe a retrouvé de sa superbe cet été. S’il n’a pas levé les bras, le coureur tricolore, qui vit ses derniers mois à la Quick-Step, a ainsi terminé deuxième de la Classica San Sebastian avant d’échouer à la troisième place, dimanche, du Grand Prix de Montréal. Des résultats forcément bons pour la confiance alors qu’il abordera les Championnats du monde, le week-end prochain, avec ambitions.
« Je suis super motivé pour les Mondiaux de Zurich, j’espère que cela sera un beau championnat du monde pour l’équipe de France. J’attends ma sélection officielle, mais oui, c’est dans un coin de ma tête, a-t-il confié à l’arrivée. Je suis motivé à y aller, motivé à représenter l’équipe de France, je suis très content de mes sensations en ce moment et c’est bon signe pour la fin de saison. »
Pogacar grandissime favori
Ce retour en forme ravit Bernard Hinault. « Julian me fait énormément plaisir. Il est de retour au plus haut niveau, et il le mérite. C’est quelqu’un qui travaille énormément, et il en est récompensé. Il n’a pas les moyens physiques de Pogacar, mais quand il a la possibilité, il ne se pose pas de questions et il y va », a-t-il confié à Cyclism’Actu, refusant de juger son choix de rejoindre Tudor à la fin de la saison: « C’est lui qui voit, pas moi. Je ne sais pas ce qu’il se passait dans son ancienne équipe, donc c’est difficile de juger. »
Pour autant, le quintuple Ballon d’or ne croit guère à un succès du Français à Zurich. La faute à Tadej Pogacar. « Le parcours étant difficile, il va pouvoir s’exprimer et il n’aura pas trop de difficulté à devenir champion du monde », a-t-il expliqué, précisant néanmoins : « Après, il y a tout de même de la concurrence, il ne faut pas l’oublier. Il aura de très bons coureurs face à lui et il risque, en plus, d’avoir la pancarte dans le dos, ce qui signifie que tout le monde va courir sur lui. Comment procéderait Bernard Hinault s’il avait tout le monde sur le dos ? Je ne me pose pas de question et j’attaque. »